Jean Asselborn à la Conférence ministérielle de la Francophonie

Le ministre des Affaires étrangères et européennes, Jean Asselborn, a participé à la 44ème session de la Conférence ministérielle de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), qui s'est tenue le 4 novembre 2023 à Yaoundé au Cameroun.

  1. ©MAEE

    Imma Tor Faus, ministre des Affaires étrangères de la Principauté d’Andorre; Jean Asselborn

    Imma Tor Faus, ministre des Affaires étrangères de la Principauté d’Andorre; Jean Asselborn

  2. ©MAEE

    Photo de famille

    Photo de famille

  3. ©MAEE

    Jean Asselborn; Louise Mushikiwabo, Secrétaire générale de l’OIF

    Jean Asselborn; Louise Mushikiwabo, Secrétaire générale de l’OIF

La Conférence ministérielle a été placée sous les thèmes suivants: "L'OIF face aux ruptures récurrentes de la démocratie dans l'espace francophone", et "Bonne gouvernance: gage de stabilité politique, économique et culturelle pour les citoyens francophones".

Le ministre Asselborn a commencé son intervention en constatant que, alors même que nous étions sur une voie de démocratisation progressive de nos régions respectives au cours des 20 à 30 dernières années, ces acquis passés sont désormais remis en question ouvertement sur tous les continents.

"La montée du populisme, les polycrises, la perte de confiance de nos concitoyens dans leurs institutions, l'instabilité et les guerres régionales mènent un peu partout à des mouvements de contestation, et parfois même à des coups d'Etat contre l'ordre démocratique établi", a-t-il fait remarquer.

Dans ce contexte, le ministre Asselborn a déclaré: "Tout comme les racines profondes, les réponses à y apporter sont complexes. Appeler tout simplement à la restauration de l'ordre démocratique ne suffit pas ou plus. Prendre des sanctions et rompre tous les liens est souvent mal perçu. La manipulation de nos populations par la désinformation – tant interne et surtout externe -, la paupérisation de nombreux concitoyens et l'augmentation des inégalités, l'ingérence d'acteurs tiers, ainsi que le terrorisme sont autant de facteurs qui contribuent à la situation de fragilité actuelle, situation à laquelle nous nous devons néanmoins de répondre".

Le ministre a poursuivi: "Sans gouvernance démocratique, sans Etat de droit, sans autonomisation des individus et notamment des femmes, il ne peut y avoir de prospérité économique et stabilité politique à long terme. Cette stabilité doit s'ancrer dans un cadre plus large, celui d'un multilatéralisme basé sur des règles. En tant que petit pays européen, le Luxembourg est très attaché au multilatéralisme. Et c'est cet ordre multilatéral qu'il nous faut défendre chaque jour - ici en Afrique, en Europe, au Proche-Orient et partout dans le monde. […] Nous devons aussi éviter tout type de doubles standard et permettez-moi d'être clair: toute guerre, tout conflit, tout danger aux vies humaines et à nos valeurs sont à condamner de la même manière, que ce soit par exemple au Soudan, en Ukraine, en Israël ou à Gaza, et partout dans le monde.", a souligné Jean Asselborn, avant d'ajouter: "J'ai aujourd'hui une pensée particulière pour mon ami le Président Bazoum, un grand démocrate. Son sort est indigne de l'Etat de droit, indigne de l'Afrique démocratique!"

Le ministre Asselborn a saisi l'occasion de sa participation à cette conférence ministérielle pour s'échanger avec la Secrétaire générale de l'OIF, Louise Mushikiwabo, la ministre des Affaires étrangères de la Principauté d'Andorre, Imma Tor Faus, le ministre des Affaires étrangères de la Macédoine du Nord et Président en exercice de l'OSCE, Bujar Osmani, ainsi que le ministre des Affaires étrangères du Togo, Robert Dussey.

Communiqué par le ministère des Affaires étrangères et européennes 

Dernière mise à jour