Jean Asselborn a participé au Conseil "Justice et Affaires intérieures" de l'UE

Le ministre de l'Immigration et de l'Asile, Jean Asselborn, a assisté à la réunion Conseil "Justice et Affaires intérieures", qui s'est tenue le 14 octobre 2022 à Luxembourg. 

  1. ©MAEE

    (de g. à dr.) Morgan Johansson, ministre de la Justice et des Affaires intérieures de Suède ; Jean Asselborn, ministre de l'Immigration et de l'Asile
  2. ©Union européenne

    (de g. à dr.) Fernando Grande-Marlaska Gómez, ministre de l'Intérieur de l'Espagne ; Jean Asselborn, ministre de l'Immigration et de l'Asile ; Notis Mitarachi, ministre de l'Immigration et de l'Asile de Grèce ; Vít Rakušan, Vice-Premier ministre, ministre de l'Intérieur de la République tchèque

 

La Commission européenne et l'agence Frontex ont, dans un premier temps, dressé un bilan de la pression migratoire sur toutes les routes migratoires en constatant une hausse considérable des flux. En effet, la pression migratoire atteint désormais des niveaux d'avant la pandémie. Dans ce contexte, la présidence tchèque du Conseil de l'UE a proposé des mesures prioritaires pour améliorer la protection des frontières extérieures. 

Pour sa part, le ministre Asselborn a signalé une pression migratoire conséquente au Luxembourg en faisant état d'une augmentation des arrivées de ressortissants syriens, tout comme d'autres nationalités, par le biais de mouvements secondaires qui proviennent de la route des Balkans occidentaux. Parmi ces arrivées, on compte beaucoup de jeunes mineurs non accompagnés. 

Le ministre Asselborn a souligné que la gestion des frontières extérieures est déterminante pour l'ensemble des pays Schengen. A cet égard, un enregistrement systématique dans le système Eurodac, dans les plus brefs délais et le plus proche des frontières extérieures, est indispensable. La charge qui pèse sur les pays de première entrée doit être compensée par des "mesures de solidarité solides", a déclaré Jean Asselborn. Le ministre a poursuivi en soulignant "qu'il ne faut pas fermer les frontières intérieures de l'UE, puisque le coût est trop élevé pour nos citoyens, nos économies et l'environnement". La Commission, ensemble avec les Etats membres concernés, doit mettre en place des mesures alternatives, afin de "ne pas casser l'un des acquis fondamentaux de l'UE, qui est si cher à nos citoyens". 

Au déjeuner du travail, les ministres se sont penchés sur les mesures à prendre pour contenir la pression migratoire sur la route des Balkans occidentaux. Le ministre Asselborn a félicité l'UE et les Etats membres pour la gestion de la crise ukrainienne, notamment au niveau de l'accueil. Il a fait part de ses critiques par rapport au traitement de migrants et de réfugiés originaires d'autres pays tiers. "L'Union européenne a besoin d'une véritable politique migratoire européenne. Une multitude de politiques nationales divergentes produit le résultat que l'on connaît", a-t-il fait remarquer, avant d'ajouter qu'il est indispensable que les pays des Balkans occidentaux alignent au plus vite leur politique des visas sur celle de l'Union européenne. Des nouvelles vagues de migration de personnes n'ayant pas droit à une protection internationale risquent de devenir un terroir fertile pour des mouvements nationalistes. 

Enfin, la dernière session de travail a permis d'aborder les réformes en matière d'asile et de solidarité. Pour le Luxembourg, l'équilibre entre solidarité et responsabilité est déterminant. Les États de première entrée ont des besoins concrets et il faudra leur venir en aide de manière à satisfaire leurs demandes. Les travaux sur le pacte asile et migration ne pourront pas aboutir sans partage équitable du fardeau.

Communiqué par le ministère des Affaires étrangères et européennes

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