Jean Asselborn à la deuxième conférence de Bruxelles sur l'avenir de la Syrie et de la région

Le ministre des Affaires étrangères et européennes, Jean Asselborn, a participé le 25 avril 2018 à la deuxième conférence de Bruxelles sur l'avenir de la Syrie et de la région.

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    Jean Asselborn avec le ministre des Affaires étrangères de l'Iran, Javad Zarif
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    Jean Asselborn avec l'Envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura
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    Jean Asselborn à la deuxième conférence de Bruxelles sur l'avenir de la Syrie et de la région
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    Jean Asselborn avec le commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), Pierre Krähenbühl, et le haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), Filippo Grandi
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    Jean Asselborn avec le ministre des Affaires étrangères de l'Irak, Ibrahim Abdul-Kareem Jaafari
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    Jean Asselborn avec le ministre des Affaires étrangères du Japon, Taro Kono

 

Coprésidée par l’Union européenne et les Nations unies, la conférence a réuni des participants de plus de 85 pays et organisations au niveau ministériel afin d'examiner tous les aspects essentiels de la crise syrienne: les aspects politiques et humanitaires ainsi que la dimension régionale. L'objectif de la conférence était d'assurer la poursuite des efforts déployés par la communauté internationale en matière d'aide aux Syriens et aux communautés dans les pays voisins qui accueillent les réfugiés syriens.

"Il faut le dire et le redire: il ne peut pas y avoir de solution militaire au conflit", a rappelé le chef de la diplomatie luxembourgeoise, alors que le conflit syrien est entré dans sa huitième année, que la situation humanitaire continue de se détériorer, que plus de 13 millions de Syriens ont aujourd'hui besoin d'aide humanitaire d’urgence et que plus de 5 millions de Syriens ont fui le pays et se sont réfugiés dans les pays voisins. "Or c’est la voie militaire qui continue d’être privilégiée en Syrie: les conflits se superposent et s'entremêlent, des guerres se rajoutent à la guerre, risquant de mener à une confrontation régionale, voire internationale", a déploré le ministre Asselborn.

"Autour de cette table, nous avons les représentants de l’Iran, de l’Arabie saoudite, de la Russie, des États-Unis et de la Turquie, les pays clefs qui – si la volonté politique existait – pourraient mettre très vite un terme au conflit", a fait remarquer Jean Asselborn, en soulignant qu’après l’action militaire ciblée menée le 14 avril dernier par les États-Unis, la France et le Royaume-Uni pour porter un coup aux capacités d’armes chimiques du régime syrien, "l’heure est à la diplomatie".

"Pour mettre un terme à l’enfer en Syrie, il faut en effet redoubler d’efforts afin de lancer un processus politique crédible, dans le cadre du processus de Genève et de la résolution 2254", a-t-il poursuivi, en expliquant qu’"aujourd’hui plus que jamais, nous devons tous soutenir les bons offices du secrétaire général des Nations unies et de son envoyé spécial pour la Syrie, Staffan de Mistura, en vue d’amener toutes les parties syriennes à entamer un dialogue constructif. Les pourparlers de Genève doivent reprendre pour permettre l’instauration d’un cessez-le-feu durable sur l’ensemble du territoire syrien. Cela serait enfin une lueur d’espoir pour une population meurtrie".

Alors que les échanges de vues avaient vocation à renforcer l’appui de la communauté internationale au processus politique mené à Genève sous l’égide des Nations unies, afin d’aboutir à une véritable transition politique en Syrie, la conférence a également permis de renforcer le soutien en faveur d'une action internationale fondée sur des principes, qui réponde aux besoins humanitaires générés par le conflit, et à améliorer les conditions de cette action. Cela inclut un cessez-le-feu immédiat, un accès humanitaire sûr et sans entrave aux personnes en détresse, en particulier aux populations les plus vulnérables, et la protection des civils, des infrastructures civiles telles que les écoles et les hôpitaux, ainsi que du personnel et des installations humanitaires.

Dans ce contexte, Jean Asselborn a souligné que si pour le Luxembourg, une aide à la reconstruction sans transition politique crédible est exclue, le Grand-Duché continuera de tenir les engagements pris lors de la conférence de Londres en février 2016, avec une contribution de 37,5 millions d'euros aux efforts humanitaires en Syrie et dans les pays voisins jusqu'en 2020, donc 7,5 millions d’euros par an. Pour l’année 2018, l’aide humanitaire luxembourgeoise pour la Syrie et la région s’élèvera à 5 millions d’euros, montant auquel s’ajouteront 2,5 millions d’euros pour l’initiative d’UNICEF "No Lost Generation" pour les enfants réfugiés syriens.

"Les défis sont énormes, mais il ne faut pas perdre espoir. L’engagement de la communauté internationale pour l’avenir de la Syrie et de la région n’a jamais été aussi vital", a conclu Jean Asselborn.

En marge de la conférence, le ministre Asselborn a saisi l’occasion pour avoir des échanges de vues avec ses collègues et autres responsables politiques sur les questions de l’actualité régionale. 

 

Communiqué par le ministère des Affaires étrangères et européennes

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