Jean Asselborn à la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne et de la Ligue des États arabes au Caire

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Photo de famille
Le ministre des Affaires étrangères et européennes du Luxembourg, Jean Asselborn, a participé à la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE) avec leurs homologues de la Ligue arabe, au Caire le mardi 20 décembre 2016.

Après La Valette en 2008, le Caire en 2012 et Athènes en 2014, cette quatrième réunion ministérielle UE-Ligue arabe a permis de faire le point sur l’état des relations entre les 28 États membres de l’Union européenne et 21 pays de la Ligue arabe (la Syrie étant suspendue), notamment en envisageant les pistes pour renforcer la coopération stratégique, institutionnelle, socio-économique et politique.

Les ministres se sont également penchés sur d’autres sujets liés à l’actualité politique régionale, en abordant notamment les derniers développements en Syrie, Libye et en Irak ainsi que leurs répercussions sur les pays avoisinants et en Europe.

"2017 sera une année hautement symbolique pour la question palestinienne, car elle marquera 50 ans d’occupation et 10 ans de séparation politique entre la Cisjordanie et Gaza", a fait remarquer le ministre Jean Asselborn dans son intervention, en rappelant que "même si le Moyen-Orient est en train de vivre plusieurs crises graves, le conflit israélo-palestinien n’a en rien perdu de sa centralité politique, stratégique et émotionnelle". Dans ce contexte, il a souligné qu’"Israël à un choix à faire: c’est ou la colonisation ou la solution à deux États. Et, parallèlement, la réconciliation palestinienne doit sérieusement progresser", avant de s’inquiéter de l’annonce du transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem par le nouvel ambassadeur américain désigné par Donald Trump qui "laisse présager du pire quant à la volonté de la nouvelle administration de poursuivre la solution à deux États, la seule qui soit juste et équitable".

Le ministre Jean Asselborn s’est ensuite penché sur les derniers développements à Alep, déplorant "une situation inhumaine pour la population qui a été assiégée, bombardée et martyrisée". Rappelant le devoir de tout faire afin de soulager les souffrances de la population civile, Jean Asselborn a déclaré que "les populations civiles désirant quitter la ville doivent être en mesure de le faire en toute sécurité, sans risque de répression. Les convois humanitaires doivent être en mesure d’entrer à travers des couloirs protégés. L’accord d’évacuation doit être honoré et mis en œuvre. Nous devons agir – tous ensemble – au service des dizaines de milliers de vies qui sont en cause". Dans ce contexte, le ministre a salué l’adoption hier au Conseil de sécurité d’une résolution visant à garantir le bon déroulement des évacuations des civiles et rebelles des quartiers est d’Alep, sous la supervision neutre de l’ONU et d’autres institutions pertinentes.

Concernant la situation en Syrie, le ministre a ajouté qu'"il faut répéter aux acteurs de ce conflit qui n’a fait que trop durer: les problèmes de la Syrie ne pourront pas être résolus par des moyens militaires. Qui pourrait croire qu’avec la chute d’Alep-Est, le conflit sera résolu? Bien au contraire, c’est l’opposition extrémiste, qui faute de processus politique, risque d’en sortir renforcée. Les puissances extérieures qui influencent les parties combattantes devraient, au lieu de soutenir financièrement la guerre, œuvrer pour une solution politique entre les modérés".

En marge de la réunion, le ministre Jean Asselborn a multiplié les entretiens avec ses homologues, afin de faire le point sur l’actualité régionale et européenne.

Communiqué par le ministère des Affaires étrangères et européennes

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