Entrevue avec l’ambassadeur de la république de Turquie au ministère des Affaires étrangères et européennes

Le ministère des Affaires étrangères et européennes a invité l’ambassadeur de la république de Turquie, S.E.M. Levent Sahinkaya, à un entretien au sujet des développements qui ont eu lieu ces derniers jours en Turquie, le mercredi 2 novembre 2016.

Lors de cette entrevue, le ministère a réitéré ses condoléances à la partie turque pour les nombreuses victimes des attaques auxquelles la Turquie fait face actuellement.

Le ministère a noté avec grande inquiétude et déception les évolutions de ces derniers jours en Turquie, surtout les arrestations aléatoires de journalistes, qui constituent une violation de la liberté d’expression, ou encore le projet de réintroduction de la peine de mort. Ces développements vont à contre-sens du processus d’intégration avec l’Union européenne (UE). Le respect des critères de Copenhague, à savoir une pleine application de l’État de droit, ainsi que l’abolition de la peine de mort étaient des critères fondamentaux à l’origine de la décision d’ouvrir les négociations d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne, prise à l’unanimité par le Conseil des ministres de l’Union européenne le 3 octobre 2005.

La partie luxembourgeoise a rappelé que le ministre des Affaires étrangères et européennes, Jean Asselborn, avait évoqué à de nombreuses reprises la situation en matière d’État de droit avec ses interlocuteurs turcs, y compris lors de la réunion ministérielle du Conseil de l’Europe avec son homologue, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu le 7 septembre dernier, au cours de laquelle la Turquie avait donné des assurances formelles qu’elle travaillerait étroitement avec le Conseil de l’Europe sur les questions d’État de droit. Des réunions d’experts au niveau du Conseil de l’Europe ont élaboré des recommandations qu’il s’agit désormais pour la Turquie de mettre en œuvre.

Il a été rappelé lors de cette entrevue que l'Union européenne est fondée sur des valeurs de respect de l'État de droit et des droits de l'homme, y compris des droits des personnes appartenant à des minorités. Ces critères constituent la clé de voûte de l’UE. Le ministère a souligné que le Luxembourg s’attend à ce que la Turquie continue de se conformer à ces critères.


Communiqué par le ministère des Affaires étrangères et européennes

Dernière mise à jour