Jean Asselborn au Conseil "Justice et Affaires intérieures" à Luxembourg

Le ministre des Affaires étrangères et européennes, ministre de l’Immigration et de l’Asile du Luxembourg, Jean Asselborn, a participé au Conseil "Justice et Affaires intérieures" (JAI) de l’Union européenne, le 10 juin 2016 à Luxembourg.

Les ministres ont procédé à un échange de vues sur la mise en œuvre de la déclaration UE-Turquie, sur l'évolution de la situation en Méditerranée centrale, ainsi que sur la situation générale des réfugiés et des migrants.

À l’issue de la réunion des ministres, Jean Asselborn a déclaré à la presse que certes, tant le rythme des relocalisations de réfugiés à partir de l’Italie et de la Grèce, que celui des réinstallations de réfugiés syriens en provenance de la Turquie, était toujours insuffisant. Cependant, "nous voyons que peu-à-peu, les relocalisations et les réinstallations s’accélèrent, et il faut donc veiller à continuer sur la bonne lancée." Et de poursuivre: "Voilà pourquoi je trouve qu’il est intenable que certains Etats-membres refusent de procéder à des relocalisations de réfugiés, sous prétexte de raisons sécuritaires. J’en appelle à ce que tous prennent leurs responsabilités."

En ce qui concerne le nouveau cadre pour les partenariats de migration avec les pays tiers, qui a été présenté par la Commission européenne le 7 juin 2016, le ministre Jean Asselborn s’est dit satisfait de la teneur générale du texte: "Il s’agit d’attaquer les origines de certains flux migratoires en Afrique à leur racines." Cependant, le ministre a également soulevé que certains éléments du paquet sont en contradiction avec la politique de coopération au développement du gouvernement luxembourgeois. "Le Luxembourg s’oppose à une approche less for less en matière de coopération au développement" a martelé le ministre Asselborn. "Il faut rester fidèle à l’esprit de La Valette, qui avait su trouver le bon équilibre, et travailler avec les pays qui sont prêts à coopérer."

Le Conseil JAI a également débattu de la libéralisation du régime des visas, notamment en ce qui concerne la Géorgie, l’Ukraine, Le Kosovo et la Turquie.

Finalement, la présidence néerlandaise a communiqué au Conseil les derniers éléments concernant les négociations avec le Parlement européen pour un corps européen de garde-frontières.

Communiqué par le ministère des Affaires étrangères et européennes

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