Déclaration du ministre des Affaires étrangères et européennes, Jean Asselborn, au sujet du déplacement du vice-président du Front national à Schengen

Le 19 septembre 2015, le vice-président du Front national, député européen membre du Groupe Europe des Nations et des Libertés, Florian Philippot, s’est rendu à Schengen (Luxembourg) pour déposer une gerbe, selon ses dires, à la mémoire de la libre circulation et pour célébrer le retour des frontières nationales au sein de l'Union européenne.

Le ministre des Affaires étrangères et européennes du Luxembourg, Jean Asselborn, a condamné cet acte provocateur et cynique. 

Les accords de Schengen font partie de l’acquis européen et la libre circulation est une des libertés fondamentales inscrite dans les traités.  Les accords font aujourd’hui partie intégrante de notre vie quotidienne et il est impensable que les facilités dont bénéficient des centaines de milliers de voyageurs et frontaliers en Europe soient remises en question par des pensées et actes politiques nationalistes et réactionnaires. 

Les difficultés et défis qui résultent de la crise migratoire actuelle ne peuvent être résolus par la fermeture des frontières et un retour aux réflexes irréfléchis: aucun pays en Europe n’est capable d’affronter seul la crise et la solution doit être européenne.

La réintroduction de contrôles aux frontières communes entre certains pays ne peut être que ponctuelle et temporaire et elle doit se faire en conformité avec les traités.

Communiqué par le ministère des Affaires étrangères et européennes 


Statement by the Minister of Foreign and European Affairs of Luxembourg, Jean Asselborn

Saturday, September 19th of 2015, the vice president of the Front national (FN), MEP member of the Europe of Nations and Freedom Group, Florian Philippot, traveled to Schengen (Luxembourg) to lay a wreath, he claimed, to the memory of free movement and to celebrate the return of national borders within the European Union.

The Minister of Foreign and European Affairs of Luxembourg, Jean Asselborn, condemned this provocative and cynical action. The Schengen agreements are part of the European acquis and free movement is a fundamental freedom enshrined in the treaties. The agreements are now part of our daily lives and it is unthinkable that the facilities enjoyed by hundreds of thousands of travelers and cross boarder workers in Europe are challenged by nationalist and reactionary thoughts and political actions.

The difficulties and challenges arising from the current migration crisis cannot be solved by closing the borders and a return to uninformed reflexes: no country in Europe is able to face the crisis alone and the solution must be European. The reintroduction of checks at common borders between countries can only be timely and temporary and should be in accordance with the Treaties.

Communiqué par le ministère des Affaires étrangères et européennes

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