Jean Asselborn à la conférence consacrée aux victimes de violences ethniques et religieuses au Moyen-Orient à Paris

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Jean Asselborn avec Federica Mogherini, Antonio Guterres et Paolo Gentilloni

Sur invitation conjointe du ministre des Affaires étrangères de la France, Laurent Fabius, et de la Jordanie, Nasser Judeh, le ministre des Affaires étrangères et européennes du Luxembourg, Jean Asselborn, s’est rendu à la conférence internationale consacrée aux victimes de violences ethniques et religieuses au Moyen-Orient à Paris, le 8 septembre 2015.

Plus de 60 pays, ainsi que plusieurs agences onusiennes et autres organisations internationales, ont participé, en présence du président de la République française, François Hollande, et du vice-secrétaire général de l'Organisation des Nations unies, Jan Eliasson, à la conférence de Paris, qui s’inscrit dans le suivi de la réunion du Conseil de sécurité du 27 mars 2015 sur les victimes d’attaques et d’exactions contre les minorités ethniques ou religieuses au Moyen-Orient. 

La conférence a permis d’élaborer un plan d’action concret comportant des mesures pour répondre aux défis urgents, notamment humanitaires, et de favoriser le retour et la réinstallation de personnes déplacées. Le plan d’action vise également à préserver la diversité à travers la promotion de solutions politiques inclusives et la protection du patrimoine culturel, et enfin à lutter contre l’impunité.      

Déplorant que "dans sa folie destructrice, Daech s’attaque aux hommes, aux femmes et aux enfants de toutes les minorités, qu’elles soient chrétiennes, yézidies, kurdes ou turkmènes", le ministre Asselborn a souligné qu’"il s’agit là d’une tentative de destruction systématique de la diversité du tissu social dans les régions concernées en Syrie et en Iraq". Condamnant avec la plus grande fermeté toutes les atrocités commises par Daech et les autres parties au conflit, le ministre Asselborn a assuré que "dans ce contexte, nous soutenons le plan d’action pour protéger les minorités au Moyen-Orient".

S’attardant sur le contexte politique régional, le ministre Asselborn a déclaré que "aussi longtemps que la guerre continue, Daech et d’autres groupes extrémistes ne disparaîtront pas. En l’absence d’une solution politique, nous devons nous montrer particulièrement solidaires avec les voisins de la Syrie, à savoir le Liban, la Jordanie et la Turquie, qui portent un lourd fardeau, notamment en matière d’accueil de réfugiés".

Le chef de la diplomatie luxembourgeoise a conclu son intervention en déclarant que "c’est en redressant les torts commis contre les innocents que les victimes pourront être réhabilitées dans leur dignité. C’est pourquoi le Luxembourg continue de plaider pour que le Conseil de sécurité défère la situation qui prévaut en Syrie depuis mars 2011 à la Cour pénale internationale (CPI). Et c’est aussi pourquoi nous encourageons l’Irak à accéder au Statut de Rome de la CPI ou du moins à faire une déclaration visant à reconnaître la juridiction de la CPI. Ceux qui, aujourd’hui, mettent en péril l’existence des minorités qui constituent la mosaïque du Moyen-Orient doivent savoir que la justice finira par les rattraper."

Communiqué par le ministère des Affaires étrangères et européennes

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