Jean Asselborn à la réunion extraordinaire du Conseil "Justice et des Affaires intérieures" de l’UE à Bruxelles

© 2015 Le Conseil de l'Union européenne, tous droits réservés, Conseil de l'Union européenne Réunion extraordinaire du Conseil « Justice et des Affaires intérieures » de l'UE, (de g. à dr.) Dimitris Avramopoulos, Jean Asselborn
Réunion extraordinaire du Conseil « Justice et des Affaires intérieures » de l'UE, (de g. à dr.) Dimitris Avramopoulos, Jean Asselborn
(de g. à dr.) Dimitris Avramopoulos, membre de la Commission européenne (Migration, affaires intérieures et citoyenneté) ; Jean Asselborn, ministre des Affaires étrangères et européennes

Le ministre des Affaires étrangères et européennes, ministre de l’Immigration et de l’Asile, Jean Asselborn, a présidé la réunion extraordinaire du Conseil "Justice et des Affaires intérieures" (JAI) de l’UE, consacrée aux questions de migration, à Bruxelles, le 20 juillet 2015.

Le Conseil s’est inscrit dans le suivi de la réunion informelle des ministres de la Justice et des Affaires intérieures qui a eu lieu le 9 juillet 2015 au Luxembourg. Au centre des discussions figuraient l’urgence migratoire en Méditerranée et le contrôle et la gestion des flux migratoires, en traitant notamment des questions liées à la relocalisation et à la réinstallation des personnes à protéger dans les pays européens.

Le Conseil a entériné une orientation générale sur la décision instituant des mesures provisoires en matière de protection internationale au profit de l'Italie et de la Grèce, en établissant un mécanisme de relocalisation temporaire et exceptionnelle vers d'autres Etats membres de 32.256 personnes dans le besoin évident de protection internationale. En conformité avec les règles en vigueur, l’Italie et la Grèce s’engagent à mettre en œuvre des "hotspots", donc à ce que les demandeurs d'asile arrivant sur leur territoire soient identifiés, enregistrés et à ce que leurs empreintes digitales soient relevées. Le Conseil adoptera formellement la décision une fois que le Parlement européen aura donné son avis.

En outre, les États membres ont adopté des conclusions sur la réinstallation grâce à des programmes multilatéraux et nationaux de 22.504 personnes déplacées en provenance de l'extérieur de l'UE qui sont dans le besoin évident d'une protection internationale. 

"Nous avons reçu des offres de contribution des États membres qui nous rapprochent du chiffre de 60.000 réfugiés, conformément à l’objectif fixé au Conseil européen du mois de juin. La Présidence luxembourgeoise a fait ce travail en un temps record et nous sommes près du but" a déclaré le ministre Asselborn, avant de préciser que "le mécanisme de relocalisation tel que présenté par la Commission européenne au mois de mai prévoit un système qui s’étale sur 2 années. Aujourd’hui, nous avons réussi à atteindre les chiffres dont nous avons besoin pour couvrir la 1re année du système, afin de venir en aide à l’Italie et à la Grèce, et remédier à l’urgence en les soulageant de 20.000 personnes. Afin d’arriver au total des besoins nécessaires pour couvrir la 2e année du mécanisme, plus d’efforts seront nécessaires, mais nous avons d’ores et déjà atteint le nombre de 12.000 personnes". La Présidence s'est engagée, dans le texte de la résolution adoptée à terminer l'exercice de "pledging" avant la fin de l'année, afin de tenir compte de l'objectif du Conseil européen.

"Je retiens des dernières heures que l’Union européenne et ses États membres ont clairement montré leur volonté d’affronter ensemble le défi posé par la pression migratoire sur l’Europe" a déclaré le ministre Asselborn en soulignant que "le résultat le plus important de cette journée est que les travaux de mise en œuvre pourront commencer dès maintenant et les premières personnes pourront être relocalisées dès le mois d’octobre de cette année. Au-delà des chiffres, c’est le résultat le plus tangible et le fruit des travaux importants qui ont été faits au cours des dernières semaines par la Présidence luxembourgeoise".

Le Conseil a également adopté des conclusions sur la désignation de certains pays tiers comme pays d'origine sûrs au sens de la directive sur les procédures d'asile. Suite à un point Inscrit à l’agenda sur demande du ministre de l’intérieur espagnol, la Présidence et la Commission européenne vont travailler sur un futur programme européen en matière de retour.

Communiqué par le ministère des Affaires étrangères et européennes

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