Le conseiller fédéral et chef du Département fédéral des Affaires étrangères de la Confédération suisse, Didier Burkhalter, s’est rendu à Luxembourg le 11 mai 2015 pour une visite de travail.
Il a été accueilli par le ministre des Affaires étrangères et européennes, Jean Asselborn, pour une entrevue à l’Hôtel Saint-Maximin, suivie d’un déjeuner de travail.
Les ministres ont débuté leur entrevue en faisant le point sur les relations bilatérales entre le Luxembourg et la Confédération suisse. Qualifiant celles-ci d’une densité exceptionnelle, tant dans le domaine politique qu’en matière économique et commerciale, les ministres ont ensuite saisi l’occasion pour approfondir encore davantage certains sujets d’intérêt commun, notamment en matière financière.
Tout en abordant les préparatifs liés à la Présidence du Conseil de l’UE que le Luxembourg assumera à partir de juillet 2015, les ministres ont ensuite eu un échange de vues sur l’état des relations entre la Suisse et l’UE.
Le ministre Asselborn a souligné que la Suisse est un partenaire important pour l’Union européenne et ses États membres, le resserrement des relations entre l'UE et la Suisse au cours des dernières décennies ayant contribué à la stabilité et à la prospérité en Europe. Concernant la votation organisée en Suisse le 9 février 2014 sur l'initiative populaire "contre l'immigration de masse" et le plan de mise en œuvre présenté par le gouvernement suisse, le ministre Asselborn a affirmé que "tout en respectant le choix du peuple suisse, le Luxembourg, en tant que membre fondateur de l’UE, estime que la libre circulation des personnes est un fondement essentiel des politiques de l'UE et que le marché intérieur et ses quatre libertés sont indivisibles". Rappelant qu’ "il est clair que l’UE ne saurait accepter une remise en question de l’essence-même du principe à travers l’introduction de plafonds ou de contingents à l’immigration", le ministre Asselborn a insisté sur le fait qu’ "il est important de trouver une solution aux problèmes actuels afin de préserver le réseau d’accords existant".
Les ministres ont également abordé l’actualité politique internationale, en faisant plus particulièrement le point sur la situation en Ukraine, sur les relations entre l’UE et la Russie ainsi que sur le Partenariat oriental. Ils ont enfin eu un échange de vues sur la lutte contre le terrorisme et la problématique liée aux combattants étrangers, tout comme sur les récents événements tragiques en Méditerranée.
Communiqué par le ministère des Affaires étrangères et européennes