Jean Asselborn à la conférence du Caire sur la Palestine

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    Jean Asselborn avec Ban Ki-moon
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    Jean Asselborn avec Mahmoud Abbas
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    Jean Asselborn avec John Kerry

Sur invitation conjointe du Président de la Palestine, Mahmoud Abbas, ainsi que du ministre des Affaires étrangères de l’Egypte, Sameh Shoukry, et du Royaume de Norvège, Borge Brende, le ministre des Affaires étrangères et européennes du Luxembourg, Jean Asselborn, a participé à la conférence du Caire sur la Palestine, le 12 octobre 2014 en Egypte.

La conférence du Caire, à laquelle ont participé plus d’une soixantaine de pays et d’organisations internationales, tout comme le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a tout d’abord permis à la communauté internationale d’apporter son soutien à la reconstruction et au développement de Gaza, suite à la guerre des cinquante jours cet été.

Les discussions ont également permis d’émettre des pistes permettant de redynamiser le processus de paix israélo-palestinien sur la base de la solution des deux Etats et d’ouvrir la voie à une reprise rapide des négociations pour consolider l’accord de cessez-le-feu agréé le 26 août.

"Les actions qui alimentent la haine et la discorde doivent cesser"

"On ne peut pas comprendre ce qui se passe à Gaza sans prendre en considération l’occupation et la situation humanitaire. La violence à Gaza, est directement ou indirectement, liée au blocus et la détérioration de la situation humanitaire", a expliqué le ministre Asselborn lors de son intervention. "Les actions qui alimentent la haine et la discorde doivent cesser. Les souffrances et les humiliations doivent cesser. La population palestinienne mérite de vivre en dignité. Le blocus qui étrangle Gaza depuis des années doit impérativement être levé."

"La reconstruction de Gaza devra s’inscrire dans un cadre politique durable, tenant compte à la fois des besoins légitimes des Palestiniens en termes de développement, d’accès et de mouvements, et de ceux des Israéliens en termes de sécurité",  a insisté le ministre Asselborn dans son intervention.

"La solution à deux Etats, la coexistence pacifique de deux Etats démocratiques, Israël et la Palestine, à l’intérieur de frontières sûres et reconnues, reste la seule voie possible à cet effet."

Le ministre Asselborn a également expressément condamné la décision des autorités israéliennes d'approuver les plans de construction de 2.610 logements à Givat HaMatos: "Cette annonce représente une menace directe à l'encontre de la solution des deux Etats et à la vocation de Jérusalem à être la capitale de ces deux Etats. Si cette décision était maintenue, elle confirmerait notre doute sur l'engagement d'Israël en faveur d'une solution négociée avec les Palestiniens."

L’effort financier et le soutien politique du Grand-Duché ne fléchira pas pendant les prochaines années à venir

La priorité absolue, aujourd’hui, étant de faire cesser sur le champ les souffrances des populations civiles palestiniennes, le ministre Asselborn a confirmé que l’effort financier et le soutien politique du Grand-Duché ne fléchira pas pendant les prochaines années à venir. Le Luxembourg, dont deux tiers de ces contributions sont destinés à la bande de Gaza, soutient en effet plusieurs ONG locales dans le domaine de la santé, de l’agro-alimentaire, mais aussi de la lutte contre la corruption.

Le Luxembourg soutient également des ONG luxembourgeoises, en Gaza et en Cisjordanie. A travers le mécanisme PEGASE de l’UE, le Luxembourg soutient les instances administratives de l’autorité palestinienne. Enfin, grâce à sa contribution volontaire à l’UNWRA et au cofinancement de ses programmes le Luxembourg soutient la population de Gaza, notamment sa partie la plus fragile, les enfants.

En marge de la conférence pour la Palestine, le ministre Asselborn a profité de la présence au Caire d’un grand nombre de dirigeants et de haut responsables pour multiplier les contacts et aborder l’actualité politique régionale. Il a notamment eu des discussions approfondies avec le Président de la Palestine, Mahmoud Abbas, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, et le Secrétaire d’Etat des Etats unis, John Kerry.

Communiqué par le ministère des Affaires étrangères et européennes

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