Jean Asselborn au Conseil "Affaires étrangères" à Bruxelles

  1. ©MAEE

    Jean Asselborn avec le ministre des Affaires européennes de l'Allemagne, Frank-Walter Steinmeier
  2. ©MAEE

    Jean Asselborn lors de son arrivée au Conseil "Affaires étrangères"
  3. ©MAEE

    Jean Asselborn avec le ministre des Affaires européennes de la France, Harlem Désir
  4. ©MAEE

    Jean Asselborn avec le Président en exercice de l'OSCE, Didier Burkhalter
  5. ©MAEE

    Jean Asselborn avec le ministre des Affaires européennes de la France, Harlem Désir

Le ministre des Affaires étrangères et européennes du Luxembourg, Jean Asselborn, a participé au Conseil "Affaires étrangères" de l’Union européenne (UE) le 12 mai 2014, à Bruxelles.

La situation en Ukraine a été au cœur des discussions de la réunion des 28 ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne, sous la présidence de la Haute Représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Catherine Ashton.

Les ministres ont tout d’abord eu un échange de vues avec le Président en exercice de l’OSCE, Didier Burkhalter, lors duquel ils se sont félicités de la présentation de ses propositions pour l'Ukraine. Le ministre Asselborn a insisté sur l’importance de soutenir l’OSCE dans ses efforts d’initier un dialogue intra-ukrainien approfondi et d’amorcer un processus démocratique débouchant sur des élections présidentielles libres et équitables le 25 mai 2014. L'UE s’est dite prête à aider l'Ukraine dans le domaine de la réforme du secteur de la sécurité civile, y compris de la police et de l’état de droit.

Importance de la mise en œuvre de la Déclaration de Genève

Les ministres ont ensuite consacré leurs travaux aux derniers développements sur le terrain dans le Sud et l’Est de l’Ukraine, dont notamment les "référendums" du 11 mai 2014 à Donetsk et Lugansk. Les ministres ont souligné le caractère illégal de ces consultations, et ont rappelé l’importance pour toutes les parties de se concentrer sur la mise en œuvre de la Déclaration de Genève, dont la désescalade, le dialogue et l’arrêt des violences sont les éléments essentiels.

Compte tenu de l'évolution de la situation en Ukraine et en l'absence de toute mesure d'apaisement, le Conseil a décidé d’élargir la base juridique des mesures restrictives de l'UE eu égard aux actions compromettant ou menaçant l'intégrité territoriale, la souveraineté et l'indépendance de l'Ukraine. Il a ajouté la possibilité de viser des personnes associées à des actes ou des mesures menaçant la stabilité ou la sécurité en Ukraine et entravant les travaux des organisations internationales dans le pays, ainsi que les entités liées à ces personnes.

Gel des avoirs d'entités en Crimée et à Sébastopol

Le Conseil a également étendu la base juridique pour permettre le gel des avoirs d'entités en Crimée et à Sébastopol qui ont fait l'objet d'une confiscation, ou d'entités ayant bénéficié de cette confiscation. Le Conseil a en outre décidé d'ajouter treize personnes à la liste des personnes faisant l'objet d'une interdiction d’entrer sur le territoire de l'UE et d'un gel des avoirs dans l'UE, portant ainsi à soixante et un le nombre de personnes soumises à des sanctions liées à la crise en Ukraine. En outre, deux entités en Crimée et à Sébastopol qui ont fait l'objet d'une confiscation seront soumises à un gel de leurs avoirs.

Les ministres ont ensuite mené un débat approfondi sur l’état du processus de Paix au Moyen-Orient relancé en juillet 2013 sous l’impulsion du Secrétaire d’Etat américain, John Kerry, et ont eu un échange de vues sur les récentes avancées dans le processus de réconciliation inter-palestinien.

Perspective de la tenue de véritables élections démocratiques pour tous les Palestiniens

Le Conseil s’est dit prêt à travailler avec tout gouvernement palestinien qui respecte le principe de la non-violence, soutient une solution à deux Etats et honore l’ensemble des accords et obligations contractés antérieurement, y compris la reconnaissance du droit légitime d’Israël d’exister, et l’UE se réjouit de la perspective de la tenue de véritables élections démocratiques pour tous les Palestiniens.

L'UE a demandé à toutes les parties de faire preuve d'une extrême retenue et d'éviter toute action unilatérale susceptible de nuire davantage aux efforts de paix et à la viabilité d'une solution fondée sur la coexistence de deux États, comme la poursuite de l'extension des colonies. Soutenant que la poursuite des négociations est tout à fait compatible avec la réconciliation inter-palestinienne, le ministre Asselborn a insisté sur l’importance de reprendre les pourparlers afin que soit mise en œuvre la solution des deux Etats.

Les déjeuner des ministres a été consacré à un débat approfondi sur la politique de voisinage de l’UE, s’inscrivant dans la suite des discussions menées lors la réunion informelle "Gymnich" d’avril dernier.

En marge du Conseil "Affaires étrangères", le ministre Asselborn a participé au lancement de l’European Institute of Peace (EIP), aux côtés de huit de ses homologues européens. L'EIP est un nouvel organisme indépendant dans le domaine de la médiation et du dialogue qui a vocation à compléter et renforcer l'ensemble des instruments déjà à disposition de l'UE pour prévenir, atténuer et résoudre les conflits.

Communiqué par le Ministère des Affaires étrangères et européennes

Dernière mise à jour