Jean Asselborn à la Conférence Genève II pour la Syrie

Face à la réalité dramatique de la situation en Syrie, le ministre a insisté dans son intervention sur la nécessité de parvenir d’urgence à une solution négociée  et pacifique: " Il n’y a pas de solution militaire. Seule une solution politique, une véritable transition, fondée sur la pleine mise en œuvre du Communiqué de Genève et préservant la souveraineté, l’indépendance, l’unité et l’intégrité territoriale de l’Etat syrien, saura mettre fin à ce conflit meurtrier."
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    Jean Asselborn avec Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères russe
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    Jean Asselborn avec la Président de la Coalition nationale des forces de l'opposition et de la révolution syrienne, Ahmad Al-Assi Al-Jarba
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    Jean Asselborn avec Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères russe

Sur invitation du Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, le ministre des Affaires étrangères et européennes du Luxembourg, Jean Asselborn, a participé au lancement de la deuxième conférence internationale pour la Syrie, dite Genève II, à Montreux le 22 janvier 2014.

Une quarantaine d’États, y compris les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, ainsi que les représentants de la Ligue arabe, de l'Union européenne et de l'Organisation de la coopération islamique ont participé à l’ouverture de la conférence, qui découle directement de l’initiative Kerry-Lavrov de mai 2013, se déroulera sous l’égide du Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon et du Représentant spécial conjoint de l'ONU et de la Ligue des États arabes pour la Syrie, Lakhdar Brahimi. La conférence initiée à Montreux a comme objectifs la fin des hostilités, la fin de toute violence, et le début d'un règlement politique sur la base d'une mise en œuvre pleine et entière du communiqué de Genève du 30 juin 2012, qui prévoyait la mise en œuvre d'une transition politique en Syrie.

L’invitation du Luxembourg au lancement de la conférence s’inscrit dans le cadre de l’engagement actif du Grand-Duché sur le dossier syrien notamment au Conseil de sécurité, tant au niveau humanitaire que politique.

Face à la réalité dramatique de la situation en Syrie, le ministre a insisté dans son intervention sur la nécessité de parvenir d’urgence à une solution négociée  et pacifique: "Il n’y a pas de solution militaire. Seule une solution politique, une véritable transition, fondée sur la pleine mise en œuvre du Communiqué de Genève et préservant la souveraineté, l’indépendance, l’unité et l’intégrité territoriale de l’Etat syrien, saura mettre fin à ce conflit meurtrier".  Souhaitant que les négociations qui se sont engagées ce vendredi à Genève aboutiront rapidement à des résultats concrets, le ministre Asselborn a insisté sur la responsabilité incombant aux parties syriennes, espérant que celles-ci y participeront de manière constructive.

Le ministre des affaires étrangères luxembourgeois a conclu son intervention en abordant la grave crise humanitaire que subissent la Syrie et les pays avoisinants. Rappelant qu’il s’agissait de la plus importante crise de réfugiés depuis la seconde Guerre mondiale, il a appelé tous les pays en mesure de le faire d’user de leur influence sur les parties au conflit. Celles-ci "doivent respecter leurs obligations au titre du droit international et du droit international humanitaire; elles doivent donner pleinement suite aux demandes du Conseil de sécurité, reflétées dans la déclaration présidentielle adoptée par le Conseil de sécurité, le 2 octobre dernier, sur initiative du Luxembourg et de l’Australie". Dans ce contexte, le ministre Asselborn a particulièrement déploré l’intolérable écart qui continue d’exister entre l’accès que les autorités syriennes accordent au personnel de la Mission conjointe OIAC-ONU et l’accès qu’elles refusent aux acteurs humanitaires. 

Communiqué par le ministère des Affaires étrangères et européennes

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