Jean Asselborn au Conseil "Justice et Affaires intérieures" à Luxembourg

Le ministre des Affaires étrangères et européennes, ministre de l’Immigration et de l’Asile du Luxembourg, Jean Asselborn, a participé au volet "migration" du Conseil "Justice et Affaires intérieures" (JAI) de l’Union européenne, le 12 octobre 2018 à Luxembourg.

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Jean Asselborn et Dimitris Avramopoulos, membre de la Commission européenne en charge de la migration

 

Les ministres ont examiné la proposition de la Commission relative à l'Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes. Cette proposition couvre plusieurs aspects, parmi lesquels le rôle de cette agence dans le domaine des retours, la coopération avec les pays tiers, le soutien apporté aux États membres en matière de gestion des frontières, et le renforcement de l'agence en termes de personnel et d'équipements. De même, les ministres ont examiné la proposition de la Commission visant à améliorer le taux de retour des personnes qui n'ont pas le droit de séjourner dans l'UE.

"Le pouls de l’Europe bat dans ce Conseil, surtout quand il s’agit de migration, et malheureusement je constate que depuis 2015 il bat de plus en plus lentement…", a d’emblée fait remarquer Jean Asselborn.

Déplorant que la répartition sur une base volontaire n’ait jamais réellement fonctionné, Jean Asselborn a insisté sur le fait qu’"en matière de solidarité, c’est comme pour le Brexit, il ne peut pas y avoir de cherry-picking et chaque État membre doit assumer pleinement ses responsabilités". De plus, il a regretté que le cœur du problème, la réforme du règlement de Dublin, "sans laquelle nous ne pourrons jamais avoir de véritable politique européenne commune en matière de migration", ne soit pas sérieusement abordée.

S’agissant plus spécifiquement de la proposition de la Commission d’étendre l'Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes à 10.000 fonctionnaires d’ici 2020 et d’élargir ses compétences, le ministre Asselborn a rappelé le soutien du Luxembourg à cette initiative "afin d’alléger le fardeau qui pèse sur les pays situés aux frontières extérieures", tout en craignant d’ores et déjà que "certains pays y opposent un problème de souveraineté".

Communiqué par le ministère des Affaires étrangères et européennes

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