Jean Asselborn à la réunion du comité des ministres du Conseil de l’Europe au Danemark

Le ministre des Affaires étrangères et européennes du Luxembourg, Jean Asselborn, a participé à la 128e réunion du comité des ministres du Conseil de l’Europe, qui s’est tenue les 17 et 18 mai 2018 à Elseneur au Danemark.

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    Jean Asselborn en compagnie de Thorbjorn Jagland, secrétaire général du Conseil de l'Europe et Anders Samuelsen, ministre des Affaires étrangères du Danemark
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    Intervention de Jean Asselborn

 

Les perspectives d’avenir et la réponse du Conseil de l’Europe aux enjeux actuels et potentiels ont figuré au centre des discussions des ministres, alors que l’organisation traverse actuellement une crise de confiance qui ne provient pas de facteurs extérieurs mais d’une perte apparente de confiance dans les institutions multilatérales de la part de certains États membres.

Les ministres ont fait connaître leurs points de vue sur ce qui devrait être fait pour résoudre cette crise, à la fois au niveau national et international, en partageant leur vision sur les objectifs politiques à long terme pour l’organisation, notamment les domaines de priorité pour l’avenir.

"Le système international est en crise et le Conseil de l’Europe n’y échappe pas", a d’emblée fait remarquer le ministre Asselborn, en s’inquiétant du fait que "la légitimité même du Conseil de l’Europe et de ses organes est systématiquement remise en question, et ce aussi par des pays-membres de l’Union européenne". Il a de même déploré que "les moyens qui permettent au Conseil de l’Europe d’accomplir son mandat, sont mis en doute et font l’objet de chantage", ainsi que la résurgence de tendances à l’unilatéralisme par "des pays où un populisme autoritaire se répand, des pays qui décrivent les migrants et les réfugiés comme une menace existentielle, qui traitent les journalistes d’ennemis".

Soulignant l’importance de revigorer l’engagement commun pour un "multilatéralisme efficace", le chef de la diplomatie luxembourgeoise a insisté sur le fait que "les droits de l’homme – consacrés par la Convention européenne des droits de l’Homme – ne sont pas négociables", en assurant que "le Luxembourg continuera de se défendre contre les visions racistes, autoritaires et populistes du monde".

Dans ce contexte, et concernant l’avenir de l’organisation, Jean Asselborn a déclaré que "le Luxembourg veillera à ce que nos efforts 'réformateurs' ne nous rapprochent pas d’une remise en cause d’un système unique en son genre, dont peuvent se prévaloir aujourd’hui 820 millions de citoyens européens contre des atteintes de leurs droits les plus fondamentaux. Plutôt que de 'réformer' encore et encore, il s’agit aujourd’hui de consolider et de préserver".

En marge de la réunion, le ministre a profité de la présence de nombreux collègues et hauts responsables politiques pour multiplier les échanges de vues sur les questions d’actualité.

Jean Asselborn s’est ainsi notamment entretenu avec le secrétaire général du Conseil de l’Europe, Thorbjorn Jagland, entretien bilatéral au cours duquel le ministre lui a renouvelé la pleine confiance du Luxembourg dans ses travaux, ainsi que son soutien dans ses propositions pour trouver les solutions qui s’imposent.

 

Communiqué par le ministère des Affaires étrangères et européennes

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