Jean Asselborn à la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'OTAN à Bucarest

La première séance de travail, dédiée à la guerre d'agression russe contre l'Ukraine, s'est tenue en présence des pays invités, la Finlande et la Suède, et a été suivie d'un dîner informel avec le ministre des Affaires étrangères de l'Ukraine, Dmytro Kuleba.

Après avoir rappelé le soutien fourni par le Luxembourg à l'Ukraine jusqu'à ce jour, le ministre Asselborn a souligné l'importance pour l'Alliance "de préserver l'unité et la cohésion en son sein", ainsi que de "soutenir l'Ukraine par tous nos moyens et aussi longtemps que nécessaire", et ce notamment en vue de l'hiver qui s'annonce particulièrement difficile.

S'agissant de l'élargissement de l'Alliance, le ministre a exprimé son espoir de voir aboutir rapidement la procédure de ratification de l'adhésion de la Finlande et la Suède, soulignant qu'il ne faudrait pas "délaisser et retarder l'aspiration à plus de sécurité par des millions de finlandais et suédois".

Les ministres des Affaires étrangères de l'OTAN se sont ensuite penchés sur les questions liées à l'opérationnalisation du concept stratégique, à la Chine et à la résilience de l'Alliance. S'agissant de la Chine, le ministre Asselborn s'est montré préoccupé par la dérive sur le plan interne en matière de respect des droits humains.

"Le Luxembourg est également soucieux de tirer les bons enseignements de notre dépendance démesurée de la Russie en termes d'énergie. Nous ne pouvons pas nous permettre de commettre une telle erreur de calcul une seconde fois. Nous devons réduire nos dépendances stratégiques vis-à-vis de la Chine, déterminer et réduire nos vulnérabilités et assurer l'intégrité de nos chaînes d'approvisionnement", a fait remarquer le ministre.

Si les questions liées à la résilience demeurent une responsabilité nationale, l'Alliance peut jouer le rôle important de plateforme d'échange des "meilleures pratiques" pour fixer des objectifs communs. Dans ce contexte, le ministre Asselborn a également mis en avant la grande valeur ajoutée que pourrait avoir une coopération approfondie avec l'Union européenne dans le domaine de la résilience.

Enfin, la dernière séance de travail a été consacrée aux partenariats de l'Alliance, en présence des ministres des Affaires étrangères de la Bosnie-Herzégovine, de la Géorgie et de la Moldavie. Dans ce contexte, le chef de la diplomatie luxembourgeoise a déclaré: "Nous avons un objectif commun: la sécurité, la paix et la stabilité dans la région Euro-Atlantique. Vu l'impact de l'agression russe contre l'Ukraine sur vos pays et son influence malveillante et la coercition dans vos pays, le moment est venu d'intensifier notre coopération".

Se félicitant dans cette optique des efforts entrepris par l'Alliance pour renforcer son soutien par le biais de l'initiative de renforcement des capacités de défense et des capacités de sécurité se rapportant à la défense (DCB), le ministre Asselborn a pu annoncer que le Luxembourg apportera un million d'euros supplémentaire à chacun de ces trois partenaires présents.

En marge de cette réunion ministérielle de l'OTAN, la présidence luxembourgeoise du Benelux a organisé une rencontre conjointe entre le Benelux et les pays nordiques, réunissant ainsi pour la première fois la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, le Danemark, la Finlande, l'Islande, la Norvège et la Suède.

Communiqué par le ministère des Affaires étrangères et européennes