Le ministre des Affaires étrangères et européennes, Jean Asselborn, a participé aujourd'hui par vidéoconférence à l'événement de haut niveau d'annonces de contributions pour la crise humanitaire au Yémen, organisée par la Suède, la Suisse et les Nations Unies. "Alors que tous les regards sont tournés vers la crise humanitaire provoquée par l'agression russe contre l'Ukraine et que nous travaillons tous très dur pour y remédier, nous ne devons pas oublier le peuple du Yémen, qui souffre de la guerre et de la destruction depuis plus de sept ans", a souligné le chef de la diplomatie luxembourgeoise.
Lors de son intervention, le ministre Asselborn a annoncé une contribution de 2 millions d'euros du Luxembourg en 2022 pour soutenir la réponse à la crise au Yémen, qui est considérée comme une des pires crises humanitaires de notre temps. Sous la coordination du ministre de la Coopération et de l'Action humanitaire, Franz Fayot, cet appui sera acheminé à travers le Programme alimentaire mondial (PAM), le Comité International de la Croix-Rouge (CICR), le Fonds humanitaire commun de l'ONU pour le Yémen, ainsi que des organisations non-gouvernementales. Au cours des derniers deux ans, le Luxembourg a d'ailleurs surpassé ses promesses de don pour le Yémen d'un total de 970.000 euros.
Selon les agences des Nations Unies, la crise alimentaire au Yémen est au bord de la catastrophe et risque encore d'empirer au deuxième semestre de cette année. Le nombre de personnes en situation d'insécurité alimentaire aigüe pourrait ainsi passer de 17 millions à plus de 19 millions au cours de cette année. Le nombre de personnes connaissant des niveaux catastrophiques de faim (conditions de famine) pourrait passer de 31.000 personnes actuellement à 161.000 personnes au cours du second semestre de cette année.
Puisque le conflit reste la cause principale de la faim au Yémen, le chef de la diplomatie luxembourgeoise a lancé un appel urgent pour l'arrêt immédiat des attaques contre les civils et les infrastructures civiles. "Seule une solution politique négociée, impliquant toutes les parties concernées, y compris la société civile, les femmes et les jeunes, peut mettre fin au conflit au Yémen", a souligné le ministre Asselborn, qui a par ailleurs réaffirmé l'appui du Luxembourg aux efforts menés par l'Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le Yémen, Hans Grundberg.
Communiqué par le ministère des Affaires étrangères et européennes