Jean Asselborn a participé au 6e Forum régional de l'Union pour la Méditerranée à Barcelone

Le ministre des Affaires étrangères et européennes, Jean Asselborn, a participé au 6e Forum régional de l'Union pour la Méditerranée (UpM), qui s'est tenu les 28 et 29 novembre 2021 à Barcelone. 

  1. ©MAEE

    (de g. à dr.) Jean Asselborn, ministre des Affaires étrangères et européennes ; Abdallah Bou Habib, ministre des Affaires étrangères du Liban

    (de g. à dr.) Jean Asselborn, ministre des Affaires étrangères et européennes ; Abdallah Bou Habib, ministre des Affaires étrangères du Liban

  2. ©MAEE

    (de g. à dr.) Jean Asselborn, ministre des Affaires étrangères et européennes ; Ahmed Aboul Gheit, secrétaire général de la Ligue des États arabes

    (de g. à dr.) Jean Asselborn, ministre des Affaires étrangères et européennes ; Ahmed Aboul Gheit, secrétaire général de la Ligue des États arabes

Placé sous la présidence du haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-président de la Commission européenne, Josep Borrell, et du ministre des Affaires étrangères de Jordanie, Ayman Safadi, le 6e Forum régional a réuni, à l'occasion de la première "Journée de la Méditerranée", les représentants des 42 États membres de l'UpM ainsi que des six institutions partenaires de l'Union.

Lors de ce 6e Forum, le ministre Asselborn a réaffirmé l'attachement du Luxembourg aux principes du processus de Barcelone et réitéré son engagement en faveur du dialogue et de la coopération euro-méditerranéenne. Dans son intervention, le ministre Asselborn a identifié la crise climatique, l'inégalité croissante ainsi que le manque de perspectives comme les principaux défis partagés par l'ensemble des pays et qui nécessitent des réponses urgentes, collectives et régionales.

"L'UpM représente un des meilleurs outils pour traiter les causes profondes des défis socio-économiques et sécuritaires auxquels nous sommes confrontés", a réitéré Jean Asselborn, avant de poursuivre: "Je me félicite dans ce contexte de l'adoption de la déclaration ministérielle du Caire sur l'environnement et le climat du 4 octobre dernier. Il est clair que l'UpM peut jouer un rôle clef dans la reconstruction d'une économie régionale plus inclusive, durable et résiliente. Elle dispose d'une grande expertise dans les domaines de l'autonomisation des femmes et de la création d'emplois pour les jeunes – et n'oublions pas que la Méditerranée est une région essentiellement jeune et féminine".

Le chef de la diplomatie luxembourgeoise a également mis en avant l'importance d'inclure davantage d'autres acteurs, notamment la société civile, les autorités locales et les parlementaires. "Il s'agit d'un élément crucial: si nous parlons d'inclusion et de cohésion sociale, il faut aller à la rencontre des gens du terrain, des ONG, des journalistes, des syndicats, des étudiants et des autorités locales afin de les écouter et convaincre à s'impliquer davantage dans notre projet commun. Ce n'est qu'ainsi que nous pouvons promouvoir le dialogue entre les cultures et combattre les fausses équivalences que certains essaient d'établir entre la migration et le terrorisme, ou entre la religion et le terrorisme", a-t-il fait remarquer.

Par la suite, le ministre Asselborn a rappelé que l'UpM est la seule plateforme de partenariat et de dialogue qui réunit l'ensemble des pays méditerranéens. "Hélas, il faut constater qu'au niveau politique, ce dialogue est réduit depuis plusieurs années à un dialogue de sourds. Dans ce contexte, j'appuis la proposition faite par le ministre des Affaires étrangères de l'Égypte d'organiser une conférence internationale pour la paix entre Israël et la Palestine afin que les deux peuples puissent enfin vivre en dignité et en sécurité", a-t-il déclaré.

Le ministre Asselborn a également tenu à réagir aux propos de son homologue hongrois au sujet de la migration: "Enfin, je ne partage aucunement les positions exprimées par la Hongrie qui consistent à voir l'Europe comme une forteresse contre la migration et à prôner donc une politique qui vise à fermer hermétiquement les frontières. Au contraire, l'UE doit apporter son appui aux gens qui ont perdu leur patrie, que ce soit par les guerres ou bien par des instabilités, qui font que la fuite est la seule solution pour leur survie. L'UE a non seulement les moyens, mais aussi le devoir de secourir les réfugiés, en vertu de la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne", a mis en avant Jean Asselborn, avant de souligner que "l'UE doit trouver une solution à la crise migratoire, non seulement pour des raisons humanitaires, mais aussi pour se conformer aux engagements internationaux qu'elle a pris".

Communiqué par le ministère des Affaires étrangères et européennes

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