Le ministre des Affaires étrangères et européennes, Jean Asselborn, a participé aujourd'hui par vidéoconférence à l'événement de haut niveau d'annonces de contributions pour la crise humanitaire au Yémen, organisée par la Suède, la Suisse et les Nations unies. Lors de son intervention, le ministre Asselborn a annoncé une contribution d'au moins 1,85 million d'euros du Luxembourg en 2021 pour soutenir la réponse à la crise au Yémen, qui est considérée comme la pire crise humanitaire de notre temps. Sous la coordination du ministre de la Coopération et de l'Action humanitaire, Franz Fayot, cet appui sera acheminé à travers le Programme alimentaire mondial (PAM), le Comité International de la Croix-Rouge (CICR), le Fonds humanitaire commun de l'ONU pour le Yémen, ainsi que des organisations non-gouvernementales.
Le chef de la diplomatie luxembourgeoise s'est montré extrêmement préoccupé par l'escalade brutale des combats et a appelé à un arrêt immédiat de l'offensive lancée par le groupe armé des Houthis contre le gouvernorat de Mareb, qui met la vie de millions de civils en danger. "Seule une solution politique négociée, impliquant toutes les parties concernées, y compris la société civile, les femmes et les jeunes, peut mettre fin au conflit au Yémen", a souligné le ministre Asselborn, qui a par ailleurs réaffirmé l'appui du Luxembourg aux efforts menés par l'envoyé spécial des Nations unies pour le Yémen, Martin Griffiths.
En marge de la conférence des donateurs, le ministre Asselborn a pu s'entretenir par vidéoconférence avec son homologue du Yémen, M. Ahmed Awad bin Moubarak. Le ministre Asselborn a salué la formation d'un nouveau gouvernement yéménite le 18 décembre, et a fermement condamné l'attaque contre ce nouveau gouvernement lors de son arrivée à Aden, le 30 décembre dernier. Lors de la discussion, le ministre Asselborn a pu s'enquérir de l'état des négociations inter-yéménites, ainsi que des possibilités d'une médiation régionale. Les deux ministres se sont félicités de l'engagement diplomatique renouvelé des États-Unis en faveur d'une résolution du conflit. Jean Asselborn s'est montré très préoccupé par ce que son collègue yéménite a décrit comme une nette détérioration de la situation sur le terrain depuis la signature de l'accord de Stockholm, en décembre 2018.
Communiqué par le ministère des Affaires étrangères et européennes