Jean Asselborn a participé à la vidéoconférence du Conseil "Affaires intérieures" de l'Union européenne

Le ministre des Affaires étrangères et européennes, ministre de l'Immigration et de l'Asile, Jean Asselborn, a participé à la session de l'après-midi du Conseil "Justice et Affaires intérieures" de l'Union européenne, qui s'est tenu par vidéoconférence le 14 décembre 2020.

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Jean Asselborn a participé à la vidéoconférence du Conseil "Affaires intérieures" de l'Union européenne

La vidéoconférence du Conseil "Justice et Affaires intérieures" a permis aux ministres en charge des questions liées à la migration de poursuivre leurs discussions sur les principaux éléments du pacte sur la migration et l'asile, présenté par la Commission européenne le 23 septembre 2020. Les ministres se sont notamment échangés sur le rapport de progrès qui leur a été soumis par la Présidence allemande du Conseil de l'UE, qui a constaté, de son côté, qu'un consensus existait sur la coopération opérationnelle, sur la dimension externe tout comme sur la politique de retour, tandis qu'il faudrait encore davantage de travaux en ce qui concerne la solidarité et les procédures aux frontières.

Le ministre Asselborn a commencé son intervention en remerciant la Présidence allemande pour les efforts entrepris afin de trouver un équilibre entre responsabilité et solidarité et qui se sont soldés par un rapport de progrès reflétant fidèlement les travaux des derniers mois. S'agissant dudit rapport, le ministre s'est réjoui que certains éléments aient évolué dans la bonne direction, notamment en ce qui concerne la dimension extérieure. Or, il ne fait aucun doute que "nous devons travailler plus étroitement avec les pays tiers et que nous devons le faire sous forme de partenariats mutuellement avantageux. Dans ce contexte, la migration légale doit jouer un rôle tout aussi central que les retours et la réadmission", a souligné le ministre.

"Le Luxembourg apprécie les efforts incessants de la Commission européenne, qui mérite une mention particulière pour avoir construit des ponts avec les pays du Maghreb et pour avoir essayé de faire progresser ces partenariats. Or, nous ne pouvons pas externaliser notre politique migratoire européenne. Nous avons besoin d'une véritable solution européenne en interne et cela nécessite un juste équilibre entre solidarité et responsabilité", a souligné le chef de la diplomatie luxembourgeoise, avant d'ajouter que les procédures aux frontières ne peuvent fonctionner que si les pays qui seront les plus impactés reçoivent un soutien de taille en retour: "Le soutien financier et matériel, les parrainages de retour, etc. n'apportent pas l'appui dont les pays du Sud ont réellement besoin. Les pays les plus touchés l'ont clairement signalé à de maintes reprises dans nos discussions. En dernier ressort, nous avons besoin d'un mécanisme qui prévoit la relocalisation obligatoire des personnes nécessitant protection."

Enfin, Jean Asselborn a exprimé sa préoccupation quant aux rapports faisant état de refoulements violents aux frontières extérieures de l'Union européenne en soulignant que "nous avons besoin d'un monitoring efficace et indépendant de ce qui se passe à nos frontières extérieures. Il est indispensable que des enquêtes rapides et efficaces soient menées sur les faits relatés."

Communiqué par le ministère des Affaires étrangères et européennes

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