Jean Asselborn a participé à la visioconférence du Conseil "Affaires étrangères" de l'Union européenne

Le ministre des Affaires étrangères et européennes, Jean Asselborn, a participé au Conseil " Affaires étrangères " de l'Union européenne, qui s'est tenu le 15 mai 2020 par visioconférence.

La visioconférence a commencé sa session par les questions d'actualité, ce qui a permis aux ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne de passer en revue les développements internationaux récents. Les ministres se sont penchés sur la réponse internationale et européenne à la pandémie de COVID-19, sur la situation humanitaire au Venezuela et au Yémen ainsi que sur les évolutions récentes en Libye et au Soudan.

Les ministres sont aussi revenus sur la situation en Méditerranée orientale et notamment les activités de forage illégales entreprises par la Turquie dans les eaux territoriales de Chypre. Dans ce contexte, les ministres ont adopté une déclaration réaffirmant la solidarité de l'Union européenne avec Chypre et avec la Grèce et appelant la Turquie à cesser ses activités illégales dans le but de parvenir à une désescalade de la situation en Méditerranéenne orientale.

Par la suite, les ministres ont eu une discussion approfondie sur le processus de paix au Moyen-Orient, dans un contexte marqué par la formation d'un nouveau gouvernement en Israël. Jean Asselborn a mis en garde face au risque que ce nouveau gouvernement décide d'annexer un pan stratégique du Territoire palestinien occupé de Cisjordanie, la vallée du Jourdain: " une telle annexion engendrerait sans nul doute une dégradation sérieuse de la situation sécuritaire sur le terrain et porterait un coup fatal à la solution des deux États ". Au-delà des effets négatifs qu'elle pourrait avoir sur les relations entre l'Union européenne et ses Etats membres et Israël, une telle annexion " risquerait d'avoir des implications sécuritaires plus larges dans toute la région ", a fait remarquer le ministre Asselborn.

Le chef de la diplomatie luxembourgeoise s'est prononcé en faveur d'une déclaration forte de l'Union européenne, une déclaration qui salue la formation du nouveau gouvernement israélien et exprime la volonté de développer de bonnes relations avec lui, tout en énonçant clairement la position de principe de l'UE selon laquelle toute annexion serait " une violation flagrante du droit international ". L'idée d'une déclaration de l'UE qui puisse contribuer à dissuader le gouvernement israélien de procéder à l'annexion d'une partie de la Cisjordanie occupée, dans une logique de diplomatie préventive, a été soutenue par la plupart des intervenants.

La visioconférence s'est conclue par un échange de vues au sujet de l'impact de la pandémie de COVID-19 sur les pays du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord.

Communiqué par le ministère des Affaires étrangères et européennes

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