Jean Asselborn a participé à la célébration de la journée internationale du multilatéralisme

Sur invitation de la ministre des Affaires étrangères de la Suède Ann Linde et de la Fondation des défis mondiaux (Global Challenges Foundation), le ministre des Affaires étrangères et européennes, Jean Asselborn, a prononcé un discours par visioconférence dans le cadre de la célébration de la journée internationale du multilatéralisme, le 24 avril 2020.

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Jean Asselborn pendant la visioconférence

La visioconférence organisée par la Suède a porté sur l'avenir des Nations unies, sous le titre "The future we want – the UN we need". Elle s'est inscrite dans le contexte du 75e anniversaire de l'Organisation des Nations unies, alors que le monde est en proie à des menaces transnationales telles que le changement climatique et la pandémie de COVID-19, une crise sanitaire sans précédent dont les répercussions économiques et sociales touchent le monde entier.

Dans son intervention, Jean Asselborn a mis en exergue que la pandémie de COVID-19 n'est pas seulement une crise mondiale de santé publique. Il s'agit d'une "crise systémique beaucoup plus fondamentale, car elle interagit avec la crise climatique, la faim et la pauvreté dans le monde, les conflits et la dangereuse tendance à l'érosion des droits de l'homme, de l'État de droit et de l'ordre international fondé sur des règles".

Dans ce contexte, le chef de la diplomatie luxembourgeoise a cité les représentantes permanentes du Qatar et de la Suède auprès des Nations unies, qui sont chargées de faciliter les négociations intergouvernementales sur la déclaration pour la commémoration du 75e anniversaire des Nations unies: "Nous sommes confrontés à une menace commune qui ne connaît pas de frontières. Jamais auparavant, nous n'avons eu autant besoin du multilatéralisme et de la coopération internationale. Saisissons cette occasion et renforçons notre coopération et le rôle de chef de file des Nations unies".

Le ministre a tenu à rendre hommage aux personnels et responsables des Nations unies qui ont perdu la vie au service de la paix et de la sécurité, dont le deuxième Secrétaire général des Nations unies, le Suédois Dag Hammarskjöld.

Jean Asselborn a averti que "la pandémie de COVID-19 a le potentiel d'exacerber les conflits et constitue donc une véritable menace pour la paix et la sécurité". A cet égard, il a regretté que le Conseil de sécurité des Nations unies n'ait pas encore été en mesure de s'atteler concrètement à la réponse à apporter à la pandémie.

Dans le contexte du 75e anniversaire de l'ONU, le chef de la diplomatie luxembourgeoise a souligné que "le moment est venu de travailler ensemble pour renforcer les Nations unies dont nous disposons aujourd'hui afin d'aboutir aux Nations unies dont nous avons besoin pour demain". Jean Asselborn a plaidé notamment pour soutenir l'Organisation mondiale de la Santé et pour renforcer le système des Nations unies dans les domaines des droits de l'homme et du développement.

Pour conclure, Jean Asselborn a lancé un appel pour "s'engager à nouveau en faveur de la vision de la Charte des Nations unies et trouver de nouveaux moyens de mobiliser la bonne volonté de tous, États membres, entités publiques mais aussi le secteur privé, afin de générer les ressources dont nous avons besoin pour réaliser le Programme de développement durable à l'horizon 2030".

Communiqué par le ministère des Affaires étrangères et européennes

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