Jean Asselborn à la réunion informelle "Gymnich" et à la réunion extraordinaire du Conseil "Affaires étrangères" de l'Union européenne à Zagreb

Le ministre des Affaires étrangères et européennes du Luxembourg, Jean Asselborn, a participé à la réunion informelle "Gymnich" et à la réunion extraordinaire du Conseil "Affaires étrangères" de l'Union européenne, qui se sont tenues les 5 et 6 mars 2020 à Zagreb, en Croatie.

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    Jean Asselborn avec (de g. à dr.) Níkos Déndias, ministre des Affaires étrangères de la Grèce et Evarist Bartolo, ministre des Affaires étrangères et européennes de Malte

 

La "Gymnich" a débuté par un déjeuner de travail consacré à l'état actuel et aux perspectives des relations entre l'UE et la Russie.

Relatant sa visite de travail à Moscou la semaine dernière, le ministre Asselborn a rappelé la position ferme de l'UE concernant notamment l'intégrité territoriale de l'Ukraine et la nécessité de faire des progrès dans la mise en œuvre des accords de Minsk, après le sommet de Paris en format Normandie. "Il n'y a pas d'alternative au dialogue, aussi difficile soit-il. Et j'espère qu'il sera possible de renforcer le dialogue entre l'UE et la Russie, y compris au niveau des institutions de l'UE, tout en restant fermes sur nos principes", a souligné le ministre Asselborn.

Les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont par ailleurs eu un échange de vues sur l'approche stratégique de l'Union à l'égard de la Turquie. Dans ce contexte, le haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-président de la Commission européenne, Josep Borrell, a fait le point sur les résultats de la récente visite qu'il a effectuée en Turquie avec le président du Conseil européen, Charles Michel.

Le vendredi 6 mars, lors de la réunion extraordinaire du Conseil "Affaires étrangères", les ministres ont eu un échange de vues sur les moyens d'action de l'UE face à l'évolution préoccupante du conflit en Syrie, en particulier au regard de la situation humanitaire catastrophique causée par la récente escalade des affrontements militaires dans la région d'Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie. Les ministres ont pris note du résultat de la réunion entre les présidents de la Russie et de la Turquie qui a eu lieu la veille à Moscou. Dans ce contexte, les ministres ont appelé toutes les parties à maintenir le cessez-le-feu, à assurer la protection des populations civiles et à garantir l'accès de l'assistance humanitaire.

Lors de son intervention, le ministre Asselborn a appelé à "tout faire pour mettre fin au supplice de la population civile syrienne et permettre l'accès de l'aide humanitaire. Il faut dire avec force aux parties au conflit – au régime syrien et à ses alliés, la Russie et l'Iran, et aussi à la Turquie – qu'il n'y a pas de solution militaire au conflit en Syrie". Le chef de la diplomatie luxembourgeoise a plaidé pour une solution politique.

Jean Asselborn a insisté sur le fait qu'au vu des évènements récents, "nous devons faire comprendre à la Turquie qu'un chantage avec les réfugiés n'est pas acceptable". Tout en regrettant que l'Union européenne n'ait pas "réussi à développer une politique européenne cohérente au sujet de la migration ces dernières années", il a mis en garde contre une dégradation continue de la solidarité européenne.

Pour conclure, le ministre Asselborn a souligné qu'il est "absolument nécessaire que l'aide humanitaire transfrontalière en direction de la Syrie soit maintenue au-delà du 10 juillet, date d'échéance du mandat donné par la résolution 2504 du Conseil de sécurité" en ajoutant que "nous ne pouvons pas permettre une instrumentalisation de l'action humanitaire par le régime syrien à des fins politiques et militaires".

Une déclaration a été adoptée par les ministres à l'issue de la session formelle du 6 mars.

Communiqué par le ministère des Affaires étrangères et européennes

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