Jean Asselborn au Conseil "Affaires étrangères" de l'Union européenne

Le ministre des Affaires étrangères et européennes, Jean Asselborn, a participé au Conseil "Affaires étrangères" de l'Union européenne, qui s'est tenu le 9 décembre 2019 à Bruxelles. 

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    Jean Asselborn et Luigi di Maio, ministre des Affaires étrangères de la République italienne
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    (de g. à dr.) Luigi di Maio, ministre des Affaires étrangères de la République italienne, Jean Asselborn, Heiko Maas, ministre des Affaires étrangères de la République fédérale d’Allemagne, et Ekaterina Zaharieva, la ministre des Affaires étrangères de la Bulgarie
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    (de g. à dr.) Ann Linde, ministre des Affaires étrangères de la Suède, Josep Borrell, haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-président de la Commission européenne et Jean Asselborn

 

Le Conseil "Affaires étrangères" a été présidé pour la première fois par le nouveau haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-président de la Commission européenne, Josep Borrell Fontelles.

La session a débuté par un débat sur les questions d'actualité, qui a permis aux ministres de passer en revue les problèmes pressants figurant à l'ordre du jour international. Les ministres ont notamment examiné les relations avec la Russie et les efforts visant à mettre en œuvre les accords de Minsk en vue de mettre un terme au conflit en Ukraine, les derniers développements en Bolivie, en Libye, en République de Moldova et à Hong Kong, ainsi que le dossier nucléaire iranien.

Les ministres ont eu un débat d'orientation sur les relations entre l'UE et l'Afrique en vue de préparer la réunion ministérielle et le sommet UE-Union africaine prévus en 2020. Saluant l'importance accordée aux relations avec le continent africain et la volonté de moderniser le partenariat UE-Afrique, Jean Asselborn a souligné que "les priorités définies en 2017 lors du Sommet d'Abidjan sont toujours d'actualité et doivent être approfondies". Il a rappelé l'engagement de longue date du Luxembourg en Afrique, en particulier au Sahel, notamment au niveau de l'aide publique au développement à laquelle il consacre un pour cent de son revenu national brut.

 

Le chef de la diplomatie luxembourgeoise a mis en exergue que "le Luxembourg attache une grande importance à la dimension climatique. "Le changement climatique est un multiplicateur de risques et de menaces qui doit être mieux pris en compte si nous voulons agir de manière durable sur les causes profondes de l'insécurité en Afrique et en particulier au Sahel, où nous sommes tous très engagés, à juste titre" a fait remarquer le ministre Asselborn dans ce contexte.

 

Le ministre Jean Asselborn a informé ses homologues que le Luxembourg, afin de répondre à l'urgence sur la route de la Méditerranée centrale et la situation précaire des réfugiés en Libye, a décidé de contribuer au mécanisme d'évacuation d'urgence (ETM), en réinstallant des réfugiés qui étaient détenus en Libye dans des conditions inhumaines, depuis le Niger. A cet égard le ministre a rappelé l'engagement pris par l'Union européenne à l'égard de ses partenaires africains lors du Sommet de La Valette en 2015 et la nécessité de créer des voies de migration légales, sûres et accessibles.

 

Les ministres ont fait ensuite le point sur l'action et les priorités de l'UE pour promouvoir et protéger les droits de l'homme, à la veille de la Journée internationale des droits de l'homme célébrée chaque année le 10 décembre. Le ministre Asselborn a d'abord rappelé qu'au sein de l'Union européenne, les violations des droits de l'homme et les problèmes liés à l'Etat de droit et à la séparation des pouvoirs concernant l'ensemble de l'Union. "C'est ce qui fait la différence entre l'Union européenne et l'Union soviétique" a-t-il souligné.

 

Jean Asselborn a exprimé le soutien du Luxembourg pour la mise en place rapide du régime horizontal pour les sanctions de l'Union européenne dans le cas de violations des droits humains proposé initialement par les Pays-Bas. Le chef de la diplomatie luxembourgeoise a aussi soutenu l'initiative de la Suède et de la France, qui propose de renforcer l'impact de l'action extérieure de l'Union européenne en faveur de l'égalité des genres. "C'est une priorité pour le Luxembourg, et notre gouvernement s'est engagé à mettre en œuvre une politique étrangère féministe" a précisé le ministre Asselborn.

 

Sous le point divers, les ministres ont évoqué l'impasse dans laquelle se trouve le processus de paix au Moyen-Orient. En faisant référence à la lettre qu'il a envoyée en ce sens au nouveau haut représentant le 1er décembre dernier, le ministre Asselborn a proposé de lancer un débat au sein de l'Union européenne sur l'opportunité d'une reconnaissance de l'Etat de la Palestine par tous ses Etats membres. Le haut représentant Josep Borrell Fontelles a indiqué qu'il entend organiser un tel débat, dans le contexte d'une discussion sur la contribution que l'Union européenne peut apporter au règlement du conflit israélo-palestinien, dans le cadre de la prochaine réunion du Conseil "Affaires étrangères", en janvier 2020.

 

Au cours de leur déjeuner informel, les ministres des Affaires étrangères ont eu un échange de vues sur les méthodes de travail du Conseil "Affaires étrangères". Le nouveau haut représentant Josep Borrell Fontelles a fait part de son analyse et de ses idées pour renforcer l'efficacité de la politique étrangère et de sécurité commune au cours des prochaines années.

Communiqué par le ministère des Affaires étrangères et européennes

 

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