Le Luxembourg vivement préoccupé par la détérioration de la situation au Nicaragua

Le ministre des Affaires étrangères et européennes, Jean Asselborn, et le ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire, Romain Schneider, expriment leur vive préoccupation face à la détérioration de la situation au Nicaragua et condamnent avec force l’escalade de la violence, la répression et les détentions arbitraires. Les ministres présentent leurs condoléances aux victimes et demandent que les responsables des violences soient traduits en justice. Comme l’Union européenne, le Luxembourg appelle les différentes parties au Nicaragua à mettre fin immédiatement aux violences et à respecter les droits humains, et souligne la nécessité de mettre en œuvre toutes les recommandations de la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH).  

Le Nicaragua est un pays partenaire de la Coopération luxembourgeoise depuis les années 1990. Notre coopération a toujours été basée sur le respect des droits de l’homme et des valeurs démocratiques. Au vu de la situation actuelle, le Luxembourg a pris les mesures nécessaires, y compris un gel des déboursements dirigés vers le gouvernement et un gel du processus de signature du nouveau programme indicatif de coopération avec le gouvernement nicaraguayen. Le Luxembourg renforce son soutien à la société civile et aux organisations des droits de l’homme sur place, et il est également en train de se concentrer sur les aspects régionaux de la coopération en Amérique centrale.

Le Luxembourg a décidé de soutenir financièrement les instruments de la CIDH visant à contribuer au règlement pacifique de la crise au Nicaragua, notamment le Mécanisme de suivi des recommandations de la CIDH (MESENI) et le groupe interdisciplinaire d’experts indépendants (GIEI).

En date du 17 juillet 2018, la haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et Vice-présidente de la Commission européenne, Federica Mogherini, a informé le gouvernement du Nicaragua qu’en réponse à la demande des participants au dialogue national, l’Union européenne est disposée à accompagner et à soutenir le dialogue national, en particulier la Commission sur la démocratisation et les questions électorales, afin d’enclencher les réformes nécessaires et un processus électoral en temps opportun qui soit pleinement démocratique. Le Luxembourg est prêt à participer à ce soutien au dialogue national dans le cadre européen. 

Communiqué par le ministère des Affaires étrangères et européennes

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