Jean Asselborn au Conseil "Justice et Affaires intérieures" à Bruxelles

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Jean Asselborn avec le Commissaire Avramopoulos

Le ministre des Affaires étrangères et européennes, ministre de l’Immigration et de l’Asile du Luxembourg, Jean Asselborn, a participé au Conseil "Justice et Affaires intérieures" (JAI) de l’Union européenne, qui s’est tenu le jeudi 18 mai 2017 à Bruxelles.

Le Conseil a notamment fait le point sur les travaux en vue de la réforme du régime d'asile européen commun, en s’attardant particulièrement sur les efforts relatifs à l'application effective des principes de responsabilité et de solidarité.

"Il s’agit du 10ème tour de table au sujet de la solidarité et malheureusement je ne pense pas que ce soit le dernier", a d’emblée déploré le ministre Asselborn, en expliquant que "si le débat n’avance pas, nous constaterons une aggravation de la situation en Italie notamment, où le nombre de demandeurs d’asile augmente de façon considérable et alors que le risque existe que d’autres routes s’ouvrent".

Constatant que "nous sommes tous d’accord pour aider les Etats membres de première ligne, mais nous ne sommes pas encore tout à fait d’accord sur les moyens à mettre en œuvre", Jean Asselborn a insisté sur la nécessité de trouver rapidement les équilibres à plusieurs niveaux. Il a développé en expliquant d’une part qu’ "entre action externe et action interne, l’effort de réinstallation doit être supérieur à la relocalisation; les perspectives des migrants ne doivent pas commencer une fois arrivés de manière irrégulière en Europe, nous devons favoriser ceux qui optent pour les voies d’accès légales" et que d’autre part "entre besoins des Etats membres de première ligne et capacités de contribution des autres Etats membres, l’intérêt des formes alternatives à la relocalisation est de pouvoir agir sur plusieurs fronts. Pour cela, il faut que le recours aux mesures alternatives demeure attractif pour les Etats membres qui veulent s’engager dans une logique de substitution".

Le ministre Asselborn a poursuivi en soulignant que "notre politique migratoire est un bien commun, ce qui signifie qu’il faut promouvoir une démarche consensuelle qui mène à une position commune", tout en rappelant à ses homologues que "depuis 2015, nous tournons en fait autour de l’approche solidaire de la répartition de la charge des demandeurs de protection internationale qui sont ou arrivent dans l’UE. Alors que dans les faits nous continuons à bégayer sur ce sujet, les fronts se durcissent, le temps passe et l’immobilisme s’est installé au détriment de la crédibilité de nos valeurs".

Enfin, le ministre a rappelé le souci des citoyens quant à la stabilisation du système Schengen. "Pour les citoyens de l’UE, Schengen est un des acquis les plus importants de notre Union et au-delà. Faire écrouler Schengen équivaut à détruire l’Europe des citoyens".

Communiqué par le ministère des Affaires étrangères et européennes

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