Jean Asselborn au Conseil "Affaires étrangères" de l’UE à Bruxelles

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Conseil "Affaires étrangères" - Frank-Walter Steinmeier, ministre des Affaires étrangères de la République fédérale d'Allemagne; Jean Asselborn, ministre des Affaires étrangères et européennes

Le ministre des Affaires étrangères et européennes du Luxembourg, Jean Asselborn, a participé au Conseil "Affaires étrangères" de l’Union européenne (UE) le lundi 14 novembre 2016 à Bruxelles.

La session du Conseil a débuté par un échange de vues approfondi sur l'évolution récente de la situation en Turquie.

Rappelant les grands espoirs qu’avaient suscités les engagements pris par la Turquie devant le Conseil de l’Europe en septembre dernier, le ministre Asselborn a dénoncé « une évolution très grave de la situation, que l’Union européenne ne peut tout simplement pas accepter » en notant avec grande inquiétude et déception les développements de ces derniers jours en Turquie, et notamment les arrestations aléatoires de journalistes, qui constituent une violation de la liberté d’expression, ou encore le projet de réintroduction de la peine de mort.

Au sujet d’une éventuelle suspension des négociations d’adhésion de la Turquie à l’UE, le ministre Asselborn a affirmé que "l’UE ne veut pas couper les ponts avec la Turquie, mais si elle rétablit la peine de mort elle s’écarte de facto elle-même de l’Europe" en expliquant que "ces développements vont à contre-sens du processus d’intégration avec l’Union européenne. Le respect des critères de Copenhague, à savoir une pleine application de l’Etat de droit, ainsi que l’abolition de la peine de mort étaient des critères fondamentaux à l’origine de la décision d’ouvrir les négociations d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne". Mais le ministre a également souligné que "des millions de personnes en Turquie croient que le seul espoir de sortir de cette situation intenable est l’Union européenne".  

Le Conseil a ensuite débattu des relations bilatérales et multilatérales actuelles avec les six pays du Partenariat oriental - Arménie, Azerbaïdjan, Biélorussie, Géorgie, République de Moldavie et Ukraine. Les ministres ont procédé à un échange de vues sur l'avenir du Partenariat et se sont fixé des objectifs à atteindre en 2017, en particulier dans la perspective du prochain sommet du Partenariat oriental. Les ministres ont abordé la situation actuelle en Ukraine, les élections qui ont eu lieu récemment en Géorgie, en République de Moldavie et en Biélorussie, ainsi que les négociations actuellement menées en vue de nouveaux accords avec l'Arménie et l'Azerbaïdjan.

Au cours du déjeuner, les ministres ont fait le bilan des derniers événements intervenus en Syrie depuis le dernier échange de vues qu'ils ont eu à ce sujet lors de la session du Conseil "Affaires étrangères" du 16 octobre 2016. La Haute représentante a communiqué des informations concernant les derniers efforts de sensibilisation qu'elle a déployés auprès des principaux acteurs. Les ministres ont également évoqué la situation dans d'autres pays du voisinage méridional, en particulier l'Irak et la Libye.

Les ministres des Affaires étrangères ont ensuite été rejoints par les ministres de la Défense pour un débat sur le plan de mise en œuvre portant sur la sécurité et la défense dans le cadre de la stratégie globale pour la politique étrangère et de sécurité de l'UE.

Communiqué par le ministère des Affaires étrangères et européennes

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