Visite de travail de Jean Asselborn à Moscou

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    Jean Asselborn avec le ministre des Affaires étrangères de la Russie, Sergei Lavrov
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    Jean Asselborn avec le ministre des Affaires étrangères de la Russie, Sergei Lavrov

Sur invitation du ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Sergeï Lavrov, le ministre des Affaires étrangères et européennes du Luxembourg, Jean Asselborn, a effectué une visite de travail à Moscou, le 3 juillet 2015.

La rencontre du ministre Asselborn avec son homologue russe a permis de faire le point sur les relations bilatérales, en passant en revue des dossiers d’intérêt commun entre les deux pays et d’avoir un échange de vues sur les priorités de la Présidence luxembourgeoise du Conseil de l’UE, les relations entre l’Union européenne et la Russie, de même que les grands dossiers de l’actualité politique internationale.

Rappelant que lors de sa dernière Présidence du Conseil de l’UE en 2005, le Luxembourg avait déclaré que "concernant l’espace extérieur, nous n’avons pas la vocation, la Russie et l'UE, à partager l'Europe et les régions adjacentes dans des sphères et des zones d'influence. Tous les peuples et nations sont libres, mais elles sont aussi libres de choisir des coopérations régionales qui leur paraissent être les opportunes et servir leurs intérêts" le ministre Asselborn a souligné que "force est de constater que la relation entre l’UE et la Russie s’est détériorée. Face à cette situation, j’ai tenu à venir en visite à Moscou dès les premiers jours de notre Présidence".

"Je ne cache pas que nos opinions divergent sur le sujet de l’Ukraine. C’est d’autant plus une raison d’intensifier notre dialogue" a poursuivi le ministre Asselborn, en expliquant que le Luxembourg, membre fondateur de l’UE, attache une grande importance à la règle de droit, qui surtout pour un petit pays est le meilleur garant de sa souveraineté et intégrité territoriale. La même chose vaut pour le droit international qui doit régir la coopération entre Etats.

Toujours sur l’Ukraine, Jean Asselborn a rappelé le soutien sans réserve du Luxembourg aux efforts entrepris au sein du format Normandie ainsi qu’aux travaux du Groupe de contact trilatéral de l’OSCE. "Il est essentiel que toutes les parties respectent et mettent en œuvre les Accords de Minsk car il n’y a pas d’alternative à Minsk. Ce qui compte maintenant, c’est d’arrêter l’effusion de sang et de travailler prioritairement sur la consolidation du cessez-le-feu. Il faut de même aider les populations qui sont dans le besoin, dans le plein respect des principes humanitaires. Il faut enfin que la circulation d’armes à travers les frontières cesse."

Soulignant que la Russie et l’Union européenne partagent un même continent, le ministre Asselborn explique qu’ils ont également nombre d’intérêts communs. Ils sont interdépendants et ils coopèrent au sein des instances multilatérales pour trouver des solutions communes aux grands défis de notre époque tels que le changement climatique, la lutte contre le terrorisme, le développement durable ainsi que des sujets brûlants comme les crises au Proche et Moyen-Orient. Le chef de la diplomatie luxembourgeoise a fait part de son espoir qu’une coopération dans d’autres domaines, y compris à haut niveau, devienne à nouveau possible.

Et de poursuivre que "les mesures restrictives adoptées par l’UE marquent le désaccord profond de l’UE avec certaines actions prises par la Fédération de Russie en Ukraine. Il est clair que les mesures ne constituent pas une fin en soi. Elles sont intimement liées à la mise en œuvre des accords de Minsk. Nous évaluerons la mise en œuvre de Minsk après la date butoir du 31 décembre 2015. Si nous constatons de réels progrès dans la mise en œuvre avant cette date, un ajustement pourrait être envisagé".

Pour finir, le ministre a tenu à rendre hommage aux sacrifices du peuple russe en cette année du 70e anniversaire de la fin de la deuxième guerre mondiale.

Communiqué par le ministère des Affaires étrangères et européennes

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