Sur invitation du ministre des Affaires étrangères de l’Allemagne, Frank-Walter Steinmeier, le ministre des Affaires étrangères et européennes du Luxembourg, Jean Asselborn, a participé à la Conférence de Berlin sur la situation des réfugiés syriens, le 28 octobre 2014.
La conférence, qui s’est déroulée en présence du Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) Antonio Guterres, a permis de donner un signal fort de solidarité aux personnes et communautés touchées par le conflit en Syrie. Les discussions ont montré qu’à côté de la nécessité d’acheminer l’aide humanitaire en Syrie, un effort supplémentaire était nécessaire en termes d’aide au développement pour soutenir les pays voisins accueillant des millions de réfugiés sur leur territoire. Il a également été souligné que seule une solution politique pourra mettre fin au conflit en Syrie.
"La communauté internationale a failli à son obligation de mettre fin aux massacres en Syrie. Elle n’a pas su utiliser les instruments diplomatiques à sa disposition. C’est inadmissible, il faut sortir de cette indifférence diplomatique et dans un nouvel espoir il faut s’attaquer aux racines du drame pour mettre fin à ce carnage", a déclaré le ministre jean Asselborn, rappelant qu’alors que la crise syrienne entre dans sa quatrième année, le conflit cause un traumatisme profond à des millions de personnes dans la région et les besoins d’assistance sont immenses.
"La souffrance infligée au peuple syrien heurte la conscience humaine. Je voudrais réitérer ici ma ferme conviction que les auteurs des crimes atroces commis en Syrie depuis mars 2011 doivent être tenus responsables de leurs actes", a poursuivi le ministre Jean Asselborn. Plus de 191.000 Syriens ont été tués en trois ans, dont plus de 10.000 enfants; 10,8 millions de Syriens ont besoin d’une aide humanitaire d’urgence; plus de 3 millions de Syriens ont été poussés à quitter leur pays et plus de 6,5 millions sont déplacés à l’intérieur de la Syrie.
"Le Luxembourg n’est pas resté les bras croisés face à cette tragédie", a rappelé le chef de la diplomatie luxembourgeoise, soulignant les efforts diplomatiques du Grand-Duché au sein du Conseil de sécurité, qui, en collaboration avec la Jordanie et l'Australie, ont permis l’adoption de deux résolutions humanitaires visant à soulager les souffrances de la population syrienne. Ces résolutions 2139 et 2165 sont contraignantes. Leur objectif principal est d'améliorer l'accès à l'aide humanitaire et sa distribution à travers toute la Syrie. "Il faut donc que nous plaidions avec fermeté pour que les résolutions du Conseil de sécurité soient mises en œuvre dans leur intégralité. C’est un strict minimum!", a insisté le ministre luxembourgeois.
Communiqué par le Ministère des Affaires étrangères et européennes