Le ministre des Affaires étrangères et européennes, Jean Asselborn, a participé au débat public du Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne, le 22 juillet 2014 à New York.
Le débat a permis d’aborder en profondeur les derniers développements au Proche- et Moyen-Orient, en traitant notamment de la situation très préoccupante à Gaza, mais également des effets de la crise syrienne sur les pays de la région, notamment le Liban et l’Irak.
Rappelant qu’en ce moment même, l’offensive israélienne contre Gaza a déjà fait plus de 600 morts palestiniens, pour la plus grande partie d’entre eux des civils dont de nombreux enfants, le ministre Asselborn en a appelé au respect du droit international humanitaire, selon lequel toutes les parties sont dans l’obligation absolue de préserver la vie des civils pris au piège des combats. Rappelant que le droit d’Israël de se défendre et de protéger sa population n’est pas contesté, il a condamné avec force pareil usage disproportionné de la force armée israélienne contre des civils et la terrible effusion de sang qui en découle à Gaza.
Faire cesser sur le champ les souffrances des populations civiles palestiniennes
La priorité absolue, aujourd’hui, étant de faire cesser sur le champ les souffrances des populations civiles palestiniennes, le ministre Asselborn a plaidé en faveur de la conclusion immédiate d’une trêve humanitaire afin de secourir les blessés, les déplacés et les victimes prisonnières des décombres. A ce titre, il a dit placer beaucoup d’espoir dans les efforts de médiation menés par l’Egypte, avec l’appui du Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, et celui du Secrétaire d’Etat américain, John Kerry, et espérer que le Conseil de sécurité saura jouer son rôle pour appuyer les efforts visant à mettre un terme à l’escalade de la violence.
Une fois la trêve humanitaire agréée, une cessation complète et durable des hostilités devra être négociée, la seule issue étant la cessation de la violence, de la souffrance et de l’humiliation. La population palestinienne méritant de vivre en dignité, le ministre Asselborn a insisté sur le fait que le blocus israélien qui étrangle Gaza depuis des années doit impérativement être levé, aucun peuple ne pouvant vivre dans les conditions imposées aux habitants de Gaza, véritable prison à ciel ouvert.
Nécessité de s’attaquer aux causes profondes du conflit israélo-palestinien
Enfin, le chef de la diplomatie luxembourgeoise a insisté sur la nécessité de s’attaquer, à terme, aux causes profondes du conflit israélo-palestinien, la plus forte des deux parties, Israël, devant faire un choix: accepter la seule voie possible pour vivre en paix, c’est-à-dire accepter la solution à deux Etats, tout en arrêtant la provocation de l’extension des colonies, illégale en soi, ou bien se perdre de plus en plus dans des actions militaires répétées qui ne feront qu’aggraver le conflit.
En marge de la séance du Conseil de sécurité, le ministre Asselborn a rencontré plusieurs personnalités de haut-rang pour passer en revue des dossiers de l’actualité politique internationale.
Il a notamment eu un entretien bilatéral avec la ministre des Affaires étrangères de l’Australie, Julie Bishop, lors duquel les deux homologues se sont félicités de l'excellente coopération entre les deux pays au Conseil de sécurité, en particulier sur le dossier humanitaire syrien. Le ministre Asselborn a également rencontré l'Observateur permanent de l'Etat de Palestine, Riyad Mansour, avec lequel il a abordé la situation sur le terrain à Gaza et le soutien que pourrait fournir l’Union européenne.
Communiqué par le ministère des Affaires étrangères et européennes