Entrevue de Jean Asselborn avec le secrétaire d’Etat des Etats-Unis, John Kerry, à Washington, D.C.

©State Department
Jean Asselborn avec le Secrétaire d'Etat des Etats-Unis, John Kerry

Sur invitation du secrétaire d’Etat des États-Unis d'Amérique, John Kerry, le ministre des Affaires étrangères et européennes du Luxembourg, Jean Asselborn, s’est rendu à Washington le 16 juillet 2014 pour une visite de travail.

Le ministre Asselborn a été reçu au State Department par son homologue, John Kerry, pour une entrevue bilatérale. La réunion a permis aux deux hommes de se pencher sur les relations entre le Grand-Duché et les Etats-Unis, sur l’évolution des relations transatlantiques ainsi que sur des dossiers de politique internationale, dont notamment les conflits actuels au Proche- et Moyen-Orient.

Faisant brièvement le point sur les relations bilatérales, les deux ministres se sont félicités de l’excellence de celles-ci, comme en témoignent les fréquentes rencontres et échanges à haut niveau entre représentants des deux Etats ainsi que les intenses relations économiques et commerciales entre les deux pays.

Les partenaires transatlantiques doivent, plus que jamais, renforcer leur coopération

Les deux homologues ont constaté une forte concordance de vues concernant l’orientation multilatérale de leurs politiques étrangères et de leurs priorités respectives dans ce domaine. Reconnaissant que les Etats-Unis et l’Europe sont aujourd’hui confrontés à de nombreux défis communs, ils ont partagé l’avis que les partenaires transatlantiques doivent, plus que jamais, renforcer leur coopération, afin de faire face, aux bouleversements dans le monde en se fondant sur les valeurs communes, notamment au Proche- et Moyen-Orient.

Les ministres se sont félicités de l’excellente coopération au Conseil de sécurité des Nations unies, où les équipes respectives travaillent sans relâche pour le maintien de la paix et la sécurité internationales. Ils ont notamment salué l’adoption ce lundi 14 juillet d’une nouvelle résolution (2165) forte du Conseil de sécurité, sur initiative du Luxembourg avec l’Australie et la Jordanie, afin d’assurer un meilleur accès humanitaire en Syrie.

Réduire les tensions régionales et d'améliorer les relations avec l'Iran

Ils ont ensuite abordé la situation en Iran, la date du 20 juillet 2014 à laquelle il est prévu de parvenir à un accord final entre l'Iran et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité et l’Allemagne (P5+1) sur le dossier nucléaire étant imminente. A cet égard ils ont souligné l’importance de déboucher sur un accord clair et équitable, ceci constituant une occasion unique afin de réduire les tensions régionales et d'améliorer nos relations avec l'Iran, un acteur important dans la région.

Quant à la situation à Gaza, les deux interlocuteurs ont insisté sur la nécessité d’une désescalade et de l’établissement d’un cessez-le feu en vue de la reprise aussi rapidement que possible des négociations.

En plus de l’entrevue avec le secrétaire d’Etat, le ministre Asselborn a rencontré le Deputy United States Trade Representative, Michael Punke, la présidente du European Institute, Joëlle Attinger, et des experts en matière du partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (PTCI/ TTIP) pour passer en revue l’état des relations transatlantiques, de même que les défis que posent des deux côtés de l’Atlantique les négociations relatives au TTIP.

Importance d’un renforcement des relations économiques et commerciales

Le ministre Asselborn a fait valoir auprès de ses interlocuteurs de l’administration américaine l’importance d’un renforcement des relations économiques et commerciales dans l’intérêt mutuel des deux rives de l’Atlantique. Il n’a cependant pas caché que la société civile européenne éprouvait un certain nombre de préoccupations largement dues au caractère confidentiel des négociations. Après que le ministre Asselborn eut exposé les préoccupations du Luxembourg, au demeurant partagées par de nombreux pays de l’UE, comme les questions relatives au mécanisme d’arbitrage, d’OGM ou les normes sociales et environnementales, les deux parties sont tombées d’accord sur la nécessité de renforcer le dialogue avec l’opinion publique et œuvrer pour un maximum de transparence.

Communiqué par le ministère des Affaires étrangères et européennes

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