Jean Asselborn au Conseil "Affaires étrangères" extraordinaire sur l’Ukraine à Bruxelles

Vu la détérioration de la situation en Ukraine, l'Union européenne a adopté des sanctions ciblées, y inclus un gel des avoirs et une interdiction de voyager, contre ceux responsables de violations des droits de l'homme, d'actes de violence et de force excessive. Les États membres de l'Union européenne ont également décidé d'une interdiction d'exportation d'équipements pouvant être utilisés à des fins répressives. L'ampleur de la mise en oeuvre de ces sanctions se fera en fonction des développements en Ukraine.

©Conseil de l'UE
Jean Asselborn avec Urmas Paet, ministre estonien des Affaires étrangères

En date du 20 février 2014, le ministre des Affaires étrangères et européennes luxembourgeois, Jean Asselborn, a participé au Conseil "Affaires étrangères" extraordinaire à Bruxelles. 
Ce Conseil "Affaires étrangères" avait été convoqué de manière urgente afin de réagir aux récents développements et à la détérioration dramatique de la situation en Ukraine.

Lors de leur réunion, les chefs de la diplomatie européenne ont fermement condamné toute forme de violence et de répression. Ils ont appelé le gouvernement ukrainien à faire preuve de retenue et de respecter les droits de l'Homme et les libertés fondamentales. Ils ont appelé les chefs de l'opposition à se distancer de ceux responsables d'actions radicales et violentes. Les ministres ont également lancé un appel à toutes les parties à engager rapidement un dialogue constructif dans l'intérêt des aspirations démocratiques du peuple ukrainien.Vu la détérioration de la situation en Ukraine, l'Union européenne a adopté des sanctions ciblées, y inclus un gel des avoirs et une interdiction de voyager, contre ceux responsables de violations des droits de l'homme, d'actes de violence et de force excessive. Les États membres de l'Union européenne ont également décidé d'une interdiction d'exportation d'équipements pouvant être utilisés à des fins répressives. L'ampleur de la mise en oeuvre de ces sanctions se fera en fonction des développements en Ukraine.

"Un réel risque de désintégration territoriale"

Lors de son intervention au cours du Conseil "Affaires étrangères", le ministre des Affaires étrangères luxembourgeois a souligné qu'un risque d'anarchie latente existait en Ukraine: "En ce moment, tous nos regards sont concentrés sur Kiev. Mais il y a d'autres villes ukrainiennes qui sont en déstabilisation complète et où le gouvernement n'a plus de contrôle. Il faut être conscient qu'il y a un réel risque de désintégration territoriale!"

Concernant la décision sur les sanctions, le chef de la diplomatie luxembourgeoise a souligné: "Il ne faut pas donner l'impression que nous adoptons des sanctions contre l'Ukraine ou contre le peuple ukrainien. Ce n'est pas le cas, car les sanctions visent directement les personnes responsables d'actes très graves."

Jean Asselborn a également souligné l'importance de ne pas uniquement mettre la pression sur le président ukrainien Ianoukovitch, ce qui était indispensable, mais aussi "les provocateurs parfois radicaux et violents qui sont à l'oeuvre du côté de l'opposition."

Concernant les relations entre l'UE et la Russie, le chef de la diplomatie luxembourgeoise a donné à considérer que: "La Russie ne peut pas avoir un intérêt à moyen ou à long terme d'avoir un État ukrainien déstabilisé à ses côtés. L'Union européenne et la Russie ont là un intérêt commun, et il faut s'efforcer à trouver un terrain d'entente!"

Communiqué par la représentation permanente du Luxembourg auprès de l'UE

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