Le 9 octobre 2014, le Premier ministre, ministre d’État, Xavier Bettel, a eu une entrevue avec le haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, António Guterres, à l’Hôtel de Bourgogne.
Les discussions ont porté essentiellement sur des sujets relevant du domaine de l’action humanitaire ainsi que sur la coopération entre le Luxembourg et le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, un partenaire de longue date de la coopération luxembourgeoise.
Le Premier ministre a remercié António Guterres pour son travail dans un domaine "des plus difficiles et sensibles" avant de souligner que la situation actuelle est préoccupante, dû aux multitudes de crises à travers le monde, notamment en Ukraine, en Syrie et en Irak.
La prévention des crises est primordiale
Pour le Luxembourg, la prévention des crises a toujours été primordiale, a-t-il dit. "Nous partageons toujours cet avis que la politique de coopération du Luxembourg fait partie de la prévention de crise. [...] Nous confirmons notre engagement dans le domaine de l’aide au développement, malgré une situation budgétaire qui n’est pas facile. Quand on se plaint de certaines choses chez nous, il ne faut pas oublier que chez d’autres, c’est pire", a fait savoir Xavier Bettel.
Dans ce contexte, António Guterres a mis en avant le fait que le Luxembourg est un des plus grands donateurs per capita en ce qui concerne les actions du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Ainsi, il a remercié le Luxembourg d’avoir accueilli des réfugiés en provenance de la Syrie. Par rapport à la question quant à un éventuel accueil d’autres réfugiés syriens, le Premier ministre a répondu que des évaluations devront être faites et que "s’il y a des responsabilités à prendre, le gouvernement les prendra".
Appel à la "solidarité humanitaire"
De même, António Guterres a souligné le rôle important du Luxembourg au sein du Conseil de sécurité des Nations unies dans le domaine de l’accès à l’aide humanitaire de la population syrienne. Il s’est montré inquiet des fondamentalismes religieux, des nationalismes violents, de la xénophobie et des populismes politiques. De plus, il a lancé un appel à la "solidarité humanitaire", car selon lui, la crise syrienne n’est pas seulement "le plus grave désastre humanitaire de notre temps", mais également "la plus grande menace à la paix et à la sécurité à l’échelle mondiale".
Le haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés a également eu l’occasion de s’entretenir avec le ministre des Affaires étrangères et européennes, Jean Asselborn, et le ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire, Romain Schneider.
Après ces entrevues, António Guterres a participé au déjeuner organisé par le Conseil de l’Union européenne en formation des ministres de la Justice et de l’Intérieur au Kirchberg.