Point de presse de Jean Asselborn sur l’Année européenne des citoyens (2013) et les élections européennes en 2014

"Il faut faire comprendre aux citoyens les acquis de l’Union européenne"

"Il ne faut pas oublier qu’un contrat implique toujours deux parties. La Suisse a obtenu beaucoup de la part de l’Union européenne, parce qu’elle est un partenaire privilégié du marché intérieur européen. En contrepartie, l’Union européenne a tenu à ce que la liberté de circulation des personnes s’applique également à la Suisse. C’est donnant-donnant, donc si une chose tombe, l’autre tombera également, c’est logique", a souligné Jean Asselborn.

Le 13 février 2014, le ministre des Affaires étrangères et européennes, Jean Asselborn, a tenu un point de presse sur l’"Année européenne des citoyens" après la fin de cette année thématique qui avait été définie comme telle par le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne sur proposition de la Commission européenne.

En présence du représentant de la Commission européenne à Luxembourg, Georges Bingen, du chef du bureau d’information du Parlement européen à Luxembourg, Christoph Schroeder, et d’un représentant de l’Alliance luxembourgeoise pour l’année européenne des citoyens 2013, Serge Kollwelter, le ministre Asselborn a mis en avant les acquis de l’Union européenne en matière de citoyenneté, tel que l’espace Schengen, la libre circulation des personnes ou l’initiative citoyenne.

Référendum en Suisse sur "l'immigration de masse"

Dans ce contexte, le ministre a commenté le résultat du référendum en Suisse au sujet de "l’immigration de masse". Le 9 février 2014, la majorité des Suisses ayant participé au vote s’est déclarée opposée à "l’immigration de masse" dans leur pays. "Il ne faut pas oublier qu’un contrat implique toujours deux parties. La Suisse a obtenu beaucoup de la part de l’Union européenne, parce qu’elle est un partenaire privilégié du marché intérieur européen. En contrepartie, l’Union européenne a tenu à ce que la liberté de circulation des personnes s’applique également à la Suisse. C’est donnant-donnant, donc si une chose tombe, l’autre tombera également, c’est logique", a souligné Jean Asselborn.

Il a fait savoir que l’Union européenne a un intérêt à ce que la Suisse, avec sa position géographique centrale en Europe, ne coupe pas les ponts avec l’UE. "Si chaque pays dans l’UE abandonnait le principe de libre circulation des personnes, alors le risque serait très élevé à ce qu’on se retrouve à un point où l’on était déjà il y 100 ans, lors de la montée des nationalismes. C’est ça l’acquis de l’Union européenne", a dit le ministre des Affaires étrangères et européennes.

Climat anti-européen avant les élections de mai 2014

De plus, Jean Asselborn a regretté le taux de participation assez bas aux dernières élections européennes dans certains États-membres. Selon lui, il serait très important de faire comprendre aux citoyens les énormes acquis de l’Union européenne, au lieu de n’évoquer que les aspects nécessitant des améliorations. "Jamais les partis anti-européens n’étaient aussi bien structurés avant les élections européennes que cette année", a dit le ministre Asselborn. Dans ce contexte, il a cité les noms de Marine Le Pen, Geert Wilders ou Heinz-Christian Strache et a expliqué qu’aujourd’hui il existait une véritable identité de pensée au niveau des courants anti-européens. D’après des sondages, ces courants auraient de nos jours de bonnes chances en cas d’élections.

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